Caractéristiques des élèves présentant des comportements problématiques ou difficiles
Marie Delaney (2016) propose les caractéristiques suivantes pour identifier les élèves présentant des comportements problématiques ou difficiles. L’idée est de pouvoir les différencier des comportements perturbateurs plus communs :
Le comportement présente une certaine sévérité.
Le comportement n’est parfois pas adapté à l’âge (immaturité).
Le comportement se produit fréquemment.
Le comportement se produit dans diverses situations.
Le comportement typique est tout autant celui d’élèves régulièrement perturbateurs, que d’élèves provocateurs (pas seulement envers l’enseignant), hyperactifs ou constamment agités. Mais si ceux-là sont les plus visibles, ils ne sont pas les seuls. Il faut ajouter dans ce groupe d’autres élèves plus en retrait, dans certains cas repliés sur eux-mêmes, qui s’isolent volontairement ou peuvent être fréquemment absents. Nous pouvons y retrouver également des comportements qui vont de l’automutilation à l’anxiété extrême en passant par la dépression.
D’un point de vue psychologique, ces divers comportements peuvent être classés en deux catégories connexes qui se recouvrent en partie :
L’internalisation :
Elle regroupe des comportements affectant le soi.
Un élève présentant des troubles d’internalisation peut par exemple souffrir de manque de confiance, de dépression, d’anxiété, de phobie ou être sujet à des pertes d’intérêts dans ses activités.
Ils peuvent aussi s’accompagner de comportements solitaires.
L’externalisation :
Elle regroupe des comportements affectant aussi des personnes extérieures.
Ils incluent les troubles du déficit de l’attention, le trouble des conduites, et le trouble oppositionnel avec provocation.
Ces différents élèves présentent des troubles ou des comportements potentiellement néfastes pour leurs apprentissages en classe. Ils peuvent gravement entraver leur capacité à interagir avec les autres ou à gérer leurs propres pensées, réflexions et émotions.
Ces différents comportements s’accompagnent dès lors régulièrement dans des retards d’apprentissage.
Bien qu’il ne s’agisse certainement pas d’un cadre général, un certain nombre de ces élèves présentant ces symptômes peuvent également rencontrer des situations familiales difficiles. Ils peuvent provenir de milieux où des individus présentent des problèmes d’assuétudes. Pour autant, il peut également s’agir d’élèves qui ont des problèmes de comportement sous-jacents sans la moindre relation avec leur milieu familial. Dans tous les cas, les approches de résolution de problèmes entamées par l’école doivent viser à intégrer les parents comme partenaires de premier plan.