La métacognition est fonction de la qualité des connaissances dans un domaine
La mise en place de procédures d’autorégulation n’est pas une preuve de la maturité ou de la valeur d’une personne, mais du développement de son expertise dans un domaine particulier. Celle-ci est liée à l’acquisition et à l’automatisation des connaissances et procédures adéquates.
Dès lors, elle n’est pas l’apanage des élèves plus âgés ou plus doués, mais peut être supportée et soutenue par tous.
Alex Quigley et Eleanor Stringer illustrent ce point des résultats de trois études :
Des enfants de trois ans à peine sont capables d’adopter un large éventail de comportements métacognitifs et d’autorégulation. Il s’agit par exemple de la renonciation à des tâches en fonction de leur compréhension, de la facilité de la tâche et du niveau d’incertitude (Whitebread et coll., 2009).
Des enfants de trois ans font également preuve d’une plus grande précision sur les tâches qu’ils acceptent de faire que sur celles qu’ils n’acceptent pas (Bernard et coll., 2015).
Le niveau de sécurité et de connaissance de soi reste assez imprécis jusqu’à l’âge de huit ans environ. Les enfants sont trop optimistes quant à leur niveau de connaissances. La tendance générale suggère que certaines formes de métacognition apparaissent tôt dans la vie (Clark et Dumas, 2016).
Faire preuve de métacognition implique d’avoir de bonnes connaissances dans le domaine où on l’exerce. Dès lors nous pouvons soutenir le développement de stratégies métacognitives mais la condition de leur succès dépendra de la qualité des connaissances dans le domaine où elles s'exercent.