Trois besoins psychologiques fondamentaux dans la théorie de l’autodétermination
La théorie de l’autodétermination étudie les tendances inhérentes au développement et les besoins psychologiques innés des individus. Ces éléments sont à la base de leur motivation personnelle et de l’intégration de leur personnalité.
La théorie de l’autodétermination s’intéresse aux conditions sociales et contextuelles qui favorisent plus particulièrement les finalités suivantes :
La motivation intrinsèque
L’autorégulation
Le bien-être.
La théorie des besoins psychologiques fondamentaux est une des théories composant la théorie de l’autodétermination.
Le terme de besoin psychologique fondamental y est défini comme un nutriment psychologique essentiel à l’adaptation, à l’intégrité et à la croissance des individus.
Selon la théorie de l’autodétermination, l’être humain, d’une façon innée, vise à satisfaire trois besoins psychologiques fondamentaux :
Le besoin d’autonomie
Le besoin de compétence
Le besoin de relation
Ces trois besoins sont considérés comme universels : présents chez tous et dans tous les domaines de l’activité humaine. Toutefois, ils ne couvrent pas et n’épuisent pas toutes les sources de motivation de l’humain.
Ils sont considérés comme des nutriments dont la satisfaction est essentielle à la croissance psychologique, à la motivation autonome, à l’intégrité et au bien-être de l’humain.
Si nous nous sentons autonomes, compétents et en relation avec les autres dans un domaine particulier de notre vie, il est probable que nous nous sentirons motivés de manière autonome à poursuivre ce comportement.
Si l’un de ces besoins n’est pas satisfait, le bien-être s’en ressentira et la motivation risque de diminuer. La frustration des besoins constitue un risque d’inadaptation et de dysfonctionnement.
Le besoin d’autonomie
L’autonomie suppose que :
La personne décide volontairement de son action, elle se sent en contrôle de la situation et des choix à faire.
Est elle-même l’agent qui réalise cette action
Elle prend des décisions en connaissance de cause sur la base de ses valeurs et de ses convictions. Elle est en congruence avec l’action.
Elle assume la responsabilité de ses décisions et de ses actions.
L’autonomie fait référence à l’expérience de la volition et de la volonté. Lorsqu’elle est satisfaite, l’individu éprouve un sentiment d’intégrité, car ses actions, ses pensées et ses sentiments sont approuvés par lui-même et authentiques. En cas de frustration, on éprouve un sentiment de pression et souvent de conflit, par exemple lorsqu’on se sent poussé dans une direction non souhaitée.
Le besoin de compétence
La compétence réfère à la perception de compétence ou au sentiment d’efficacité sur son environnement.
La compétence stimule la curiosité, le goût d’explorer et de relever des défis.
La compétence est en lien avec un niveau de défi optimal que la personne se sent capable de relever. Elle se sent confiante dans sa capacité à accomplir des tâches. Elle a le sentiment que ses objectifs sont réalisables.
La compétence est satisfaite lorsque la personne s’engage avec compétence dans des activités et qu’elle a l’occasion d’utiliser et d’étendre ses compétences et son expertise.
En cas de frustration au niveau de la compétence, on éprouve un sentiment d’inefficacité, voire d’échec et d’impuissance.
Le besoin de relation
La relation à autrui (parents, collègues, amis, etc.) implique le sentiment d’appartenance et le sentiment d’être relié à des personnes qui sont importantes pour soi. Ressentir une attention délicate et sympathique confirme qu’on est quelqu’un de signifiant pour ces personnes et objet de sollicitude de leur part.
La relation est satisfaite par le fait d’être en contact avec les autres importants pour soi et de se sentir important pour eux.
La frustration liée à la parenté peut s’accompagner d’un sentiment d’aliénation sociale, d’exclusion et de solitude.