Utilité de généralités empiriques en psychologie pour les enseignants
La recherche produit des centaines de milliers de résultats d’expériences empiriques potentiellement pertinents. Leurs comptes-rendus sont publiés chaque année dans des revues scientifiques.
Il y a beaucoup trop d’informations. Par contre, il doit être possible de préciser certaines contraintes, certaines priorités et certains choix quant aux observations qui valent la peine d’être apprises par les enseignants.
Un tri et une synthèse des éléments essentiels notamment grâce à des méta-analyses s’imposent pour éviter toute redondance et complexité inutile pour l’enseignant.
Ainsi, pour la mémoire de travail, une observation empirique qui donne un ordre de grandeur de sa capacité est utile pour un enseignant. Un enseignant gagne à considérer que la mémoire de travail peut contenir quatre informations nouvelles à la fois plus ou moins une, pour un élève. Il n’a pas nécessairement besoin d’avoir de connaissances sur les spécificités, les différences, les composantes ou les particularités propres à chaque modèle de la mémoire de travail.
Même constat, par exemple pour comprendre l’importance du renforcement en gestion de classe, un enseignant n’a pas réellement besoin de connaitre le rôle du striatum, du cortex préfrontal, de même que le nom des différents neurotransmetteurs impliqués. Le modèle ABC du comportement est sans aucun doute plus utile et fonctionnel au jour le jour, en classe.