Mobiliser à bon escient les stratégies cognitives de compréhension et de structuration des contenus
Ces stratégies sont intuitives et sont basées sur le bon sens. Néanmoins, elles peuvent être négligées par distraction, par procrastination ou par manque d’engagement. Elles représentent un passage obligé pour une première cartographie des contenus à apprendre et sont un passage obligé pour soutenir l’apprentissage qui leur succède.
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que l’intention derrière ces stratégies est d’entrer rapidement dans un processus où nous identifions les contenus à apprendre. Nous les reconnaissons et nous nous investissons dans des démarches qui vont permettre de les comprendre et de commencer à les structurer.
Le danger lié à ces stratégies est la profondeur de l’engagement de l’élève dans celles-ci. Elles peuvent être productives si elles sont réalisées au bon moment (c’est-à-dire relativement tôt) avec le degré de profondeur requis.
Si elles sont réalisées trop tardivement ou de manière superficielle, elles peuvent hypothéquer l’apprentissage ultérieur.
Lorsque l’élève s’engage dans une pratique inadéquate, l’engagement cognitif sera moindre et une des difficultés est qu’il fera peu appel à ses connaissances préalables. Le danger est qu’il est plus facile d’adopter une démarche inadéquate, car elles demandent moins d’efforts et donnent l’illusion d’être occupé à apprendre. Ce type de stratégie conduit généralement à des apprentissages superficiels, incomplets, peu intégrés et à court terme, particulièrement si ce sont les seules approches pratiquées par l’élève.
Ces stratégies sont généralement très courantes chez les élèves, car intuitives, faciles à maîtriser et à mettre en œuvre. Elles sont parfois utilisées par défaut, pas exemple en début de scolarité. L’élève parcourt ses feuilles, misant sur la réactivation de ce qu’il a déjà retenu en classe.
Elles ont une approche utilitaire immédiate et sont bénéfiques pour des performances à court terme. Le fait que les élèves étudient souvent la veille tend à renforcer leur utilisation. Leur efficacité sera fonction de l’engagement et de l’attention que l’élève arrive à engager, et sur lesquelles il n’a pas toujours de pleine maîtrise.
Le fait d’activer les connaissances préalables en rapport avec les nouveaux contenus est essentiel pour favoriser l’apprentissage ultérieur. Il ne peut se faire que s’il y a engagement dans une bonne pratique qui demande des efforts cognitifs.
Il est important d’accompagner les élèves dans la prise de conscience de mauvaises pratiques et dans l’adoption des bonnes pratiques correspondantes. Si l’élève utilise de mauvaises pratiques, il risque de s’épuiser, de passer beaucoup de temps dessus pour un bénéfice faible et de se décourager.
Les stratégies d’organisation consistent à mettre en évidence et à traiter en priorité les principales informations des contenus. Elles amènent les élèves à faire une cartographie fine des contenus à apprendre présents dans leurs supports de cours.