Avantages comparés des tests de rappel indicé et des questionnaires à choix multiples (QCM)
Nous pouvons distinguer basiquement et schématiquement deux façons de tester les élèves :
Nous pouvons leur demander de récupérer en mémoire des connaissances au départ d’une question qui va leur donner des indices. Dans ce cas, les élèves vont répondre oralement ou par écrit en construisant une réponse. On parle alors de test de rappel indicé.
Nous pouvons poser une question et proposer différentes options de réponses aux élèves. Les élèves doivent reconnaitre la ou les réponses exactes et rejeter les réponses erronées. Dans ce cas, les élèves vont se contenter d’indiquer quelle est la bonne réponse sans devoir exprimer une réponse construite. On parle alors de questionnaire à choix multiples.
De manière générale, les tests de rappel indicé sont plus faciles et rapides à concevoir pour les enseignants. À l’opposé, ils vont prendre plus de temps pour la correction.
De manière générale, les questionnaires à choix multiples sont plus complexes et leur conception va prendre plus de temps pour les enseignants. À l’opposé, ils vont prendre bien moins de temps pour la correction qui peut même être entièrement automatisée.
La plupart des éléments de preuve issus de la recherche indiquent que des tests impliquant la production d’informations (essai et tests de réponse courte) produisent plus de bénéfices sur les tests ultérieurs que les tests à choix multiples. Ces derniers se limitent à la reconnaissance d’une réponse correcte parmi les solutions proposées et non son rappel ce qui réduit son bénéfice pour l’apprentissage.
Générer ou produire des réponses au cours de l’étude crée généralement une plus grande rétention que la lecture du matériel, même si elle implique sa reconnaissance (Kang et ses collègues, 2007).
Les tests de rappel nécessitent un effort de récupération plus important ou une profondeur de traitement que les tests de reconnaissance.
Toutefois, les tests à choix multiples sont plus rapides à passer et demandent un temps réduit de correction à l’enseignant. Ils ne sont donc pas à éliminer d’emblée. Si l’utilisation de tests à choix multiples permet de tester plus souvent les élèves, leur intérêt est à pondérer à nouveau.
De plus, l’avantage à utiliser des réponses courtes semble somme toute modéré par rapport au test à choix multiples. Passer un test à choix multiples est nettement plus profitable que de ne pas passer de test du tout (Weinstein et ses collègues, 2019).
De même, il y a test à choix multiples et test à choix multiples :
Il est possible de construire des tests à choix multiples qui sont aussi efficaces que les tests à réponses courtes en ce qui concerne la pratique de récupération.
Les tests à choix multiples fonctionnent mieux si les différentes alternatives sont plausibles et exigent que les élèves récupèrent les réponses plus qu’ils ne la reconnaissent.
Des questions à choix multiples qui ne demandent à l’élève que de sélectionner la réponse la plus familière sont moins susceptibles d’être favorables à l’effet de test.
Les différentes options doivent sembler plausibles et demander un traitement qui exige une récupération pour être déterminées comme correctes ou incorrectes (Weinstein et ses collègues, 2019).