Avoir toujours une longueur d’avance sur ses élèves
La priorité de l’enseignant en classe est d’optimiser l’engagement et l’attention de ses élèves vers le cours. Il veille à diminuer les sources de distraction qui pourraient les éloigner des apprentissages et être à l’origine de perturbations.
L’une des pistes pour y arriver est purement organisationnelle et consiste à tâcher d’avoir toujours au moins une longueur d’avance sur ses élèves.
Pour cela, dans la mesure du possible, nous devons absolument essayer d’être là, d’être prêts avant eux, de manière à avoir lorsque le cours commence, une longueur d’avance.
Pour cela, nous veillons à avoir préparé les différentes ressources nécessaires. Par exemple, si le temps le permet, déposer sur le banc des élèves des productions à remettre peut permettre d’éviter de perdre du temps à ce sujet dans le cours. Arriver plus tôt permet également de démarrer l’ordinateur, allumer le projecteur et ouvrir les documents. Lorsque l’élève arrive, nous sommes pleinement disponibles pour les accueillir et les saluer individuellement.
Disposer de son propre local est particulièrement avantageux. Cependant, si les aléas du fonctionnement de l’école font que nous devons nous déplacer pour rejoindre les élèves dans une classe, nous pouvons toutefois nous employer à anticiper un démarrage du cours rapide. Une manière de la faire est que les élèves soient toujours occupés par une tâche donnée en début de cours, comme un quiz.
Si des documents sont à distribuer, il faut avoir conçu un mode de distribution rapide et l’enseigner dans la foulée comme routine de classe. L’idéal est de donner le nombre de copies nécessaire au début d’une rangée et laisser les élèves se passer les copies par l’arrière, de banc en banc. Le dispositif inverse peut être activé pour récupérer des documents sans devoir soi-même intervenir. L’avantage de la technique est qu’elle permet de poursuivre le cours et n’implique pas l’enseignant directement. Une autre manière est de déposer un paquet de feuilles près de l’entrée et s’assurer que sous forme de routine, les élèves savent qu’ils doivent prendre une copie en entrant.
De plus, nous veillons à conserver plus d’un cours d’avance en cas d’imprévus comme la non-maitrise de connaissances préalables qui n’aurait pas été diagnostiquée préventivement. De même, nous devons anticiper des cas possibles de force majeure (comme une passe de projecteur ou d’ordinateur).
Cela passe également par notre attitude. Nous devons tâcher de toujours de paraître sûr de nous-mêmes, calmes, apaisés, confiants souriants, en pleine maitrise de la situation, totalement à l’aise et précis avec ce qui sera enseigné ou dans notre organisation.
Lorsque le cours est lancé, nous maintenons le tempo et les enchaînements sans temps mort. Nous devons avoir bien conçu nos transitions et maitriser l’occupation des élèves jusqu’à la dernière minute pour ne pas se retrouver à court de temps ou avec un temps mort sans structure au terme du cours.
Si les élèves perçoivent de la désorganisation, de la confusion, de l’évitement ou de l’incertitude, ils perdront confiance, douteront et seront naturellement tentés par le désengagement et par le manque de rigueur. Ils rempliront tout vide que nous leur laissons et ne le feront pas comme nous le souhaiterions. De plus, en étant organisés, pleinement engagés et concentrés, nous leur montrons le bon exemple.
De plus, nous devons concevoir des activités d’enseignement de niveau adéquat, qui soient à la fois ni trop faciles et ni trop difficiles, et qui promeuvent l’implication et l’engagement de nos élèves. Il est utile également de mobiliser régulièrement des techniques de vérification de la compréhension des élèves qui stimulent leur engagement cognitif.