Éveiller l’intérêt pour stimuler la réflexion
Tous les types de réflexion n’ont pas le même attrait pour nous et il y a quelque chose d’insaisissable dans cette dimension.
Nous pouvons très bien nous retrouver soudainement ennuyés par une présentation sur un sujet qui nous passionne généralement. Peut-être parce que d’autres éléments viennent interférer dans notre esprit ? Peut-être parce que la présentation n’était pas telle stimulante comme nous l’espérions ? Peut-être avons-nous un trop-plein temporaire ?
À côté de cela, lors de nos pérégrinations sur internet, nous pouvons être totalement captivés par un sujet a priori totalement dénué de tout attrait pour nous. Il n’avait jamais éveillé notre intérêt et ne devait pas le faire.
La qualité du contenu peut ne pas suffire à retenir l’attention en contexte scolaire. Si l’intérêt qu’éveille le contenu pour l’élève compte, l’expérience d’apprentissage et le cadre mis en place par l’enseignant agissent plus encore. Les élèves suivent souvent un cours, car ils ont l’habitude de le faire, par défaut.
Le fait de sentir qu’on va apprendre quelque chose que nous ignorons précédemment est un moteur. La curiosité est maintenue lorsque nous pensons que nous allons apprendre beaucoup de choses qui nous intriguent ou nous seront utiles. Ce jugement est lié à notre perception de la difficulté du problème. Nous devons ressentir la perspective d’un challenge à notre portée avec un peu d’effort.
Fournir des objectifs d’apprentissage ou proposer des tâches, présentés sous forme de défis, avant d’enseigner ou de laisser travailler les élèves peut guider leur pensée, l’orienter et mieux susciter leur intérêt à s’investir. C’est une forme de clickbait à disposition de l’enseignant.