Conception de questions à choix multiples efficaces
Les questions à choix multiples sont une forme populaire d’évaluation à faible enjeu en classe. Cette technique présente de nombreux avantages et permet d’obtenir des preuves d’apprentissage de manière fiable et rapide.
Dans sa forme basique, une question à choix multiples comprend trois éléments distincts :
Une question
La réponse correcte
Des réponses erronées.
Les réponses erronées fonctionnent comme des distracteurs. Les distracteurs sont les options incorrectes proposées à côté de l’option correcte. Les distracteurs jouent un rôle important, car ils peuvent déterminer le niveau de difficulté de la question.
Si la correction des QCM est aisée, la conception d’un QCM efficace, stimulant et informatif n’est pas facile et prend du temps. Les conseils suivants peuvent être appliqués :
Privilégier la clarté :
En matière de langage et de présentation, il convient d’éviter d’utiliser des styles de questions ou des formats de réponses complexes.
La complexité peut être source de confusion, d’incompréhension et les élèves peuvent avoir recours à des hypothèses qui ne nous fournissent pas les preuves de l’apprentissage souhaité.
Veiller à être précis :
Les questions portent sur des aspects spécifiques des connaissances, des concepts, du contenu ou des processus de pensée que nous souhaitons évaluer.
Le niveau de difficulté doit être adéquat.
L’usage de l’option « aucune des réponses ci-dessus n’est correcte » ou équivalent est à éviter :
Globalement, la démarche fait perdre du temps, car nous exposons les élèves à une série de réponses incorrectes.
Parfois, cela incite les élèves à choisir une mauvaise réponse parce qu’ils ne sont pas certains que toutes les réponses sont incorrectes.
L’usage de l’option « toutes les réponses ci-dessus sont correctes » ou équivalent est à éviter.
Cette stratégie peut s’avérer problématique, car elle peut donner l’impression aux élèves que nous essayons de les prendre en défaut.
Un autre problème potentiel est que si l’élève sélectionne une option différente, celle-ci sera classée comme incorrecte alors qu’en fait, il s’agit d’une réponse correcte en plus des autres options.
Lorsqu’il choisit une option, l’élève doit pouvoir savoir clairement que sa réponse est correcte.
Se limiter à une seule option correcte pour les élèves les plus jeunes ou les moins familiarisés aux QCM :
Dans cette situation, les élèves peuvent choisir une option correcte ou une option incorrecte.
Les élèves de l’enseignement secondaire sont plus à même de répondre aux exigences de ce type question où plus d’une réponse peut être correcte.
Dans un cadre formatif, inclure l’option « Je ne sais pas encore » :
Cette option encourage les élèves à être honnêtes et à éviter de deviner.
Pour l’enseignant, dans une perspective formative, cela peut s’avérer perspicace et fiable pour obtenir des preuves de l’apprentissage.
Une limitation est que cela peut amener certains élèves peu sûrs d’eux à ne pas s’engager en sélectionnant cette option chaque fois. Pour éviter cela, on peut informer les élèves qu’ils ont une limite quant au nombre d’options « Je ne sais pas encore » qu’ils peuvent sélectionner ou on peut supprimer cette option de certaines questions.
Être cohérent dans les réponses erronées :
Il s’agit de conserver le même niveau de profondeur pour chaque option distractive.
Toutes les options doivent avoir des formats similaires.
Des différences de longueur ou de développement dans la réponse peuvent servir involontairement d’indices pour trouver la bonne réponse.
Réserver du temps pour le retour d’information et la réflexion sur le QCM :
La meilleure personne pour corriger le QCM est la personne qui vient d’y répondre. Simplement savoir quelles sont ses bonnes réponses et ses mauvaises réponses ne suffira pas à faire progresser des élèves, il faut une implication plus forte de leur part.