Deux pièges à éviter d'une planification qui fait fi de l'alignement curriculaire
Il y a deux pièges classiques où l’enseignant pense prendre un raccourci, mais qui dans les faits vont rarement se révéler payants. Dans les deux cas, l’enseignant se retrouve pourvoyeur d’un enseignement sans valeur ajoutée pour l’apprentissage de ses élèves et sans mise en valeur de sa propre expertise. Le grand laissé pour compte de ces démarches est l'alignement curriculaire :
Le fait de centrer la planification sur les activités
Ce piège débute par la recherche d’une bonne activité sur un thème pour y consacrer un cours. Dans un second temps, nous allons décomposer et analyser l’activité pour voir avec quels objectifs elle pourrait être en phase.
Le risque est alors de forcer des correspondances qui peuvent en réalité être factices et de s’encombrer de différents éléments périphériques.
Avec le temps, cette approche peut finir par nous amener à sélectionner des activités pour occuper les élèves en lien avec le thème, mais peu signifiantes pour l’apprentissage.
La planification copiée
Dans le cadre de la planification copiée, l’enseignant reprend tels quels les objectifs pédagogiques et les activités d’apprentissage d’un collègue ou d’un manuel. Ils n’ont pas été pensés par lui et ne lui correspondent pas complètement. Il n'y a pas eu d'appropriation préalables et de réflexion sur leur logique sous-jacente.
Dans ce cas, l’enseignant ne passe pas lui-même à travers les quatre étapes de la planification d’un cours. Il ne s’assure pas non plus de la cohérence de son discours ni du fait de prendre en compte les besoins de ses élèves.
Si le processus peut fonctionner dans certains cas, pendant un certain temps et avec certains élèves, mais c’est surtout susceptible de se transformer en parcours du combattant pour l’enseignant. Des incohérences risquent d’apparaitre dans son discours tandis que ses élèves se sentent de plus en plus en décalage avec son cours et deviennent confus.