Être vu en train d'observer dans un cadre de supervision active
Dans un cadre de vigilance ou plus particulièrement de supervision active, l’enjeu dissuasif est de montrer aux élèves que nous sommes des observateurs attentifs.
Lorsque les élèves savent que leur enseignant les voit et se soucie de savoir s’ils suivent bien les consignes qui leur ont été données, ils deviennent soudain beaucoup plus enclins à la suivre.
Regarder au fur et à mesure du cours chaque élève individuellement et croiser son regard est une bonne pratique. Un simple hochement de tête dans la direction d’un élève, un geste discret de la main ou une inclinaison de la tête peuvent suffire à signifier : « Je vois ce que tu fais. Tu es bien engagé dans les apprentissages en cours ».
Ce type de démarche peut également aider les élèves à développer et à acquérir de bonnes habitudes d’attention et à apprendre de leurs pairs, ainsi que de leur enseignant.
Dans le cadre de l’exercice de notre vigilance en classe, nous pouvons optimiser notre envoi de signaux de soutien de ce type vers nos élèves.
Il existe différentes manières de le manifester physiquement :
Le pivotement :
Tout en donnant cours, ou en circulant dans la classe, un enseignant regarde délibérément d’un côté de sa classe à l’autre en pivotant sur lui-même. Il confirme visuellement que chaque élève est effectivement engagé dans son travail scolaire.
Le basculement :
Il s’agit d’une alternative au pivotement. L’enseignant parcourt la classe dans un sens ou dans un autre comme pour le pivotement. À un moment donné, il revient de quelques degrés dans la direction qu’il vient de balayer du regard comme pour se dire : « Oh, y a-t-il un élève qui m’a échappé ? Non. Tout le monde est prêt et engagé dans le cours. » Cela rend notre balayage visuel un peu moins prévisible, ce qui est généralement une bonne chose.
La colonne invisible :
Après avoir donné une instruction, un enseignant bouge légèrement la tête d’un côté puis de l’autre pour élargir son angle de vision et voir certains élèves cachés par d’autres. Il agit comme s’il essayait de regarder autour d’une colonne invisible pour s’assurer que ses élèves font ce qu’ils doivent faire.
Sur la pointe des pieds :
Il s’agit d’une alternative à la colonne invisible. Un enseignant se tient un instant sur la pointe des pieds tout en regardant les élèves dans la classe. C’est comme s’il voulait s’assurer que même l’élève qui se trouve dans le coin le plus éloigné de la salle est en train de travailler. De nouveau, nous élargissions notre angle de vision.
Le doigt pointé :
Il s’agit d’une variante du basculement où l’enseignant pointe du doigt la direction de son observation comme pour signaler qu’il est prêt à intervenir s’il remarque quelque chose. Cela permet de mettre de l’emphase, et d’indiquer de façon soutenue aux élèves que nous sommes occupés à analyser la situation pour que rien ne nous échappe. C’est plus particulièrement pratique pour les quelques élèves qui seraient moins susceptibles de remarquer que nous sommes vigilants.
L’appel :
L’idée est que l’enseignant aille capturer directement l’attention de ses élèves par de brefs messages optimistes. Ceux-ci sont du style, « vous déposez vos crayons et tournez votre attention vers moi, et on y va… » qui montrent également qu’ils sont avec nous. Il s’agit alternativement de déclencher un signe ou un signal pour capturer leur attention.
Le quart de tour arrière :
Il intervient lorsqu’un enseignant s’abaisse pour s’entretenir avec un élève, regarder sa feuille et répondre à ses questions. L’enseignant continue à rester attentif envers le reste de la classe. Régulièrement, il jette un bref coup d’œil à travers la pièce à gauche et à droit. Il veut s’assurer qu’il voit bien la classe et que tout le monde est engagé dans le travail demandé, tout en poursuivant ses explications.