Favoriser l’apprentissage des élèves grâce à la vérification de la compréhension
Une pratique engageante pour les élèves
Un questionnement régulier, fréquent, piloté par l’enseignant, qui s’adresse et concerne chacun des élèves en classe, permet de contribuer à équilibrer la répartition de la charge cognitive au sein de la classe. Il la partage plus équitablement entre enseignant et élèves.
Lorsque l’enseignant explique sa matière sans provoquer d’interaction durant son déroulement, il dispense les élèves de penser et s’arroge la réflexion et une charge cognitive élevée permanente.
En questionnant régulièrement, l’enseignant partage ses processus de réflexion avec ses élèves et les amène à s’en saisir dans la foulée. Il les responsabilise et les implique directement au cœur de l’apprentissage en cours.
La charge mentale devient ainsi mieux répartie au sein de la classe et les élèves exploitent leurs ressources cognitives pour apprendre mieux et directement.
Un renforcement de l’apprentissage
La vérification de la compréhension est une stratégie cognitive très efficace qui favorise le transfert de l’information de la mémoire de travail vers la mémoire à long terme des élèves. Elle fonctionne tant comme stimulant de l’attention en classe que comme forme de pratique de récupération et d’élaboration. La vérification de la compréhension permet de soutenir un apprentissage génératif.
Interagir avec l’information en élaborant et structurant des réponses, en partageant en binôme (par le think/pair/share) ou en écoutant d’autres élèves répondre sont différentes activités qui maintiennent les élèves actifs. La vérification de la compréhension aide à fournir des répétitions supplémentaires et diversifiées qui favorisent une consolidation, un approfondissement et une mémorisation à long terme.
En incluant la pratique de récupération, la vérification de la compréhension contribue plus à la consolidation des connaissances que d’écouter des explications supplémentaires ou redites par l’enseignant.
Favoriser les stratégies métacognitives face aux difficultés
Nous pouvons interroger un élève qui semble ne pas comprendre.
« Peux-tu me dire ce que tu comprends ? »
Nous pouvons l’inviter à exprimer ce qu’il comprend.
« Dis-moi ce que tu comprends ! »
L’enseignant évite ainsi de disqualifier l’élève en lui permettant d’expliquer ce qu’il a compris, plutôt que d’insister sur le fait qu’il ne comprend pas.
Il est de toute façon impossible à l’élève de répondre à la question
« Dis-moi ce que tu ne comprends pas ».
Passer par le type ce questionnement ou cette invitation à s’exprimer s’avère le seul moyen d’amener l’élève à objectiver ses apprentissages de façon à développer des processus métacognitifs.
L’enseignant entraîne l’élève, par cette forme de modelage, à développer une démarche de questionnement qui enrichira son autonomie face aux difficultés et alimentera ses capacités de réflexivité.