Gérer le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) en classe
Le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) est un trouble du comportement qui se manifeste généralement durant l’enfance ou l’adolescence. Il est parfois associé avec le TDAH.
Il se caractérise par un ensemble de comportements négatifs, provocateurs et désobéissants qui persistent dans le temps et qui dépassent les écarts habituels observés chez les enfants du même âge.
Les enfants atteints de TOP ont tendance à :
S’opposer et défier les figures d’autorité :
Ils refusent de se conformer aux règles et aux demandes des enseignants.
Être irritables et colériques :
Ils se mettent facilement en colère et perdent leur sang-froid.
Être rancuniers, vengeurs et sur la défensive :
Ils gardent rancune des offenses perçues et peuvent chercher à se venger.
Blâmer les autres pour leurs erreurs :
Ils ont du mal à reconnaître leurs torts et ont tendance à rejeter la faute sur les autres.
Adopter un comportement provocateur :
Ils peuvent chercher à irriter ou à contrarier délibérément les autres par une tendance au refus.
Les principes suivants peuvent être utiles aux enseignants :
Poser un cadre :
Avoir des attentes claires en matière d’objectifs scolaires et de comportement, ainsi que des récompenses et des conséquences convenues. Les enfants atteints de TOP ont besoin de limites claires et de conséquences prévisibles.
Les règles de la classe doivent être simples, énoncées positivement et appliquées de manière cohérente pour tous les élèves. Les routines leur offrent un cadre sécurisant.
Veiller à ce que les élèves sachent qu’ils sont responsables de leurs actes quoiqu’il arrive.
Être cohérent et neutre :
Être cohérent dans notre approche et gérer les perturbations en réagissant sans émotion et sans trop parler.
Adopter un langage corporel non agressif et offrir à l’élève une porte de sortie pour se calmer.
Montrer positivement de l’attention :
Apprendre à mieux les connaitre et à développer une relation positive. Découvrir ce qui les motive et qui a de l’influence sur eux.
Leur être attentif et remarquer lorsqu’ils font ce qu’il faut. Féliciter l’élève et corriger son comportement dans un rapport de 4/1. Dans certains cas, il est préférable d’ignorer les provocations mineures de l’élève, tant qu’elles ne sont pas dangereuses ou perturbatrices pour les autres. Cela peut éviter d’entrer dans un rapport de force et d’alimenter le comportement négatif.
Guider et influencer :
Laisser les élèves très provocateurs sauver la face en leur proposant deux options, l’une ou l’autre nous convenant. Donner à l’élève la possibilité de faire des choix et de prendre des responsabilités peut l’aider à se sentir plus en contrôle et à développer son autonomie. Proposer des alternatives de comportement peut également être utile.
Ne pas demander « pourquoi ? », mais ce qu’il devrait faire maintenant. Utiliser le ou, le quand et alors pour exprimer les comportements attendus.
Ne pas chercher à contrôler leur comportement, mais à influencer leur état d’esprit. Notre propre état d’esprit, notre humeur à une influence sur eux. Nous pouvons analyser notre propre humeur, la modifier et nous en servir. Nous ne devons pas prendre personnellement leurs provocations.
Être ferme et tenir bon :
Comprendre que notre travail consiste à fixer des limites et que la discipline implique d’être prêt à prendre des décisions impopulaires.
Utiliser l’assertivité plutôt que l’agressivité, en éliminant les sarcasmes et autres formes de dénigrement. Face à un comportement inacceptable, il est important d’intervenir calmement, mais fermement. Expliquer clairement à l’élève pourquoi son comportement est inapproprié et quelles sont les conséquences.