Importance d’un dialogue formatif dans le cadre de la vérification de la compréhension en enseignement explicite
Les pratiques d’enseignement en classe peuvent n’accorder que peu d’attention à la qualité du dialogue et des interactions entre élèves et enseignant. Les interactions peuvent être nombreuses, mais les réponses des élèves peuvent n’être que courtes, peu profondes et peu élaborées.
Toutefois, le dialogue est une composante ancrée et importante des pratiques liées à l’évaluation formative et à la vérification de la compréhension. Il nous permet de soutenir en classe, de manière effective, un apprentissage plus ambitieux.
Toutefois, l’intention d’engager les élèves dans un tel apprentissage utile ne suffit pas. L’enseignant doit pouvoir entamer, susciter, mener et guider efficacement le dialogue autour de l’apprentissage.
Dans ses démarches, l’enseignant devrait s’employer à :
Solliciter de contributions fréquentes et régulières de la part de tous ses élèves, et ce sous différentes formes que ce soit à l’oral ou à l’écrit.
Interagir d’une manière qui cherche à utiliser, à valoriser et à rebondir à partir des contributions des élèves, même lorsque celles-ci paraissent bancales ou bizarres tout en étant apportées de bonne foi par ses élèves.
Mener la discussion de telle sorte que les progrès soient perçus comme étant de la responsabilité des élèves, dans une part progressivement croissante. Parallèlement, il s’assure que ces progrès restent dans la droite ligne des objectifs d’apprentissage en cours. Peu à peu, les élèves doivent prendre la responsabilité des apprentissages et cela doit s’entendre dans la qualité et la structure plus poussée de leurs réponses.
Interpréter le retour d’information délivré par ces interactions en le reliant à l’apprentissage antérieur et en l’entrouvrant vers les étapes ultérieures.
Des indicateurs clés de la qualité d’un dialogue formatif peuvent se manifester par :
L’utilisation par les élèves de termes tels que « je pense », « parce que », « par conséquent », « serait », « il me semble » ou encore « devrait ».
Le fait que les contributions des élèves traduisent une forme d’élaboration et d’hypothèses, qui prennent la forme de phrases longues et fouillées, plutôt que de mots simples ou uniques et d’expressions expédiées.
Ces indicateurs témoignent du fait que les élèves osent s’engager dans un raisonnement et posent des déductions en utilisant de nouvelles connaissances. Il ne s’agit plus d’une simple restitution de contenus. Tout cela demande l’établissement d’un climat de confiance en classe où chacun assume de relever des attentes élevées concernant les apprentissages.