Un étayage consiste en un soutien et un support temporaire qui sont utilisés pour aider un apprenant.
Selon Hattie (2018), l’efficacité de l’étayage sur l’acquisition de connaissances chez l’apprenant est de 0,82, ce qui est considéré comme étant une influence particulièrement élevée.
Selon Hall et Vue (2004). l’étayage est un soutien ou un guidage temporaire fourni aux élèves sous forme d’étapes, de tâches, de support et de soutien personnel au cours de l’apprentissage initial :
Il réduit la complexité de la tâche en la structurant en morceaux gérables afin d’augmenter la réussite de l’accomplissement de la tâche.
Le degré d’étayage varie en fonction des capacités de l’apprenant, des objectifs de l’enseignement et de la complexité de la tâche.
Le retrait progressif et planifié de l’étayage se produit au fur et à mesure que l’apprenant réussit mieux et devient plus autonome dans l’accomplissement de la tâche.
L’objectif de l’échafaudage est de permettre à tous les élèves de réussir dans des activités autonomes.
Il existe au moins deux pistes pour étayer l’enseignement :
Les stratégies liées à l’étayage utilisées directement par l’enseignant en classe face à ses élèves :
Les moments nécessitant une attention élevée doivent être dynamiques et impliquer la participation de tous les élèves avec un étayage approprié.
La vérification de la compréhension permet à l’enseignant d’entraîner les élèves à récupérer leurs connaissances et de savoir quand il est opportun de retirer une part de l’étayage.
La conception pédagogique des supports, exemples et tâches utilisés dans le cadre de l’enseignement :
Les consignes délivrées par l’enseignant ou accompagnant les tâches doivent être précises et structurées.
Les organisateurs graphiques peuvent jouer le rôle de structure externe pour soutenir la mémoire de travail en présentant les informations essentielles sous formes visuelle et synthétique.
Comme l’indique Céline Guilmois (2019), pour augmenter la réussite des élèves, les notions enseignées doivent se situer dans leur zone proximale de développement. Ce concept correspond à la distance entre ce que l’élève peut effectuer ou apprendre seul et ce qu’il peut apprendre uniquement avec l’aide d’une personne plus experte que lui. Ce concept de zone proximale de développement est cependant contesté. Une meilleure façon d’aborder la situation est de considérer que nous devons rester dans les limites étroites de la mémoire de travail des élèves qui dépendent pour une part de leurs connaissances préalables.
Dès lors, quand nous introduisons de nouveaux contenus, l’élève aura besoin d’un étayage de manière à pouvoir traiter l’information sans risquer de surcharge cognitive. Progressivement, tandis que les connaissances sont stockées ou consolidées en mémoire à long terme, ce soutien peut être retiré. L’élève devient plus autonome face aux contenus qu’il apprend.