La vérification de la compréhension en enseignement explicite stimule l’engagement des élèves
La vérification de la compréhension en enseignement explicite se base sur le principe que nous devons régulièrement interroger nos élèves dans le cadre de l’enseignement en classe. Tous les élèves sont concernés, tous les élèves savent qu’ils peuvent être interrogés à n’importe quel moment. Pour ce faire, l’enseignant s’assure d’échantillonner de manière statistiquement représentative ses élèves :
Soit, il opte pour une démarche aléatoire (en tirant au sort ses élèves)
Soit, il agit de manière intentionnelle (parce qu’il sait quel élève interroger, car sa réponse permettra de mettre en évidence les difficultés ou le niveau d’apprentissage dans la classe).
Dans tous les cas, l’enseignant doit s’assurer de faire réfléchir tous ses élèves et de récolter un retour d’information représentatif sur les progrès de la compréhension et de l’apprentissage dans sa classe.
Cependant, des enseignants qui ne connaissent pas ou peu l’approche peuvent émettre des réticences à interroger volontairement n’importe quel élève sur la matière en cours.
Ils craignent que la démarche puisse être stigmatisante chez certains élèves. La vérification de la compréhension pourrait mettre en difficulté et avoir un effet délétère sur leur motivation ultérieure, particulièrement chez les élèves dont le rendement scolaire est inférieur et ceux pour lesquels une intervention orale en public est difficile.
Premièrement, la démarche de l’enseignement explicite s’emploie à jouer un rôle préventif contre l’incapacité des élèves à répondre aux questions. L’idée est que lorsque nous vérifions la compréhension, tous les élèves devraient pouvoir répondre correctement la plupart du temps. La raison est qu’ils appliquent l’information que nous leur avons enseignée. Ils appliquent les règles, les procédures ou les étapes qui viennent d’être explicitées et entraînées.
L’enseignant sait ce que les élèves peuvent normalement répondre correctement parce qu’il a soigneusement et habilement préparé le terrain pour qu’ils réussissent tous.
Deuxièmement, pendant la vérification de la compréhension, les élèves ne répètent pas sans réfléchir. L’information est utilisée ou appliquée de façon nouvelle ou dans de nouvelles situations, ce qui favorise l’apprentissage.
S’ils ne savent pas répondre, c’est que l’enseignant n’a pas été suffisamment précis dans ses explications, que l’élève a été inattentif. Alternativement, une difficulté qui n’avait pas été décelée vient d’être mise en évidence et pourra être traitée.
Les erreurs qui apparaissent lors de la vérification de la compréhension sont des opportunités d’apprentissage et d’amélioration du processus d’enseignement.
Troisièmement, le processus de la vérification est à mener avec tact par l’enseignant afin de le rendre pleinement inclusif. Les élèves sont engagés dans un processus qui les aide à apprendre, mieux, plus rapidement, où tout le monde est écouté, où les difficultés sont résolues et prises en compte au service d’un enseignement adaptatif.