Importance de la pratique autonome en enseignement explicite
La pratique autonome (You do) succède au modelage (I do) et à la pratique guidée (We do). Ayant démontré lors de la pratique guidée un taux de réussite suffisant, les élèves sont maintenant prêts à s’engager dans une pratique autonome.
La réalisation d’activités en autonomie se révèle essentielle pour l’apprentissage de nouvelles compétences et connaissances. L’élève doit prendre la responsabilité de ses apprentissages.
Durant la pratique autonome, les élèves travaillent généralement seuls et à leur rythme sur des tâches en classe que leur donne leur enseignant. Durant ce temps, ce dernier circule et vérifie activement leur travail et leur progression. Il délivre une aide ciblée auprès de certains élèves lorsqu’il en détecte le besoin.
Les activités de pratique autonome seront plus efficaces lorsqu’elles sont créées et réalisées de manière délibérée et ciblée, surtout pour les élèves ayant des troubles de l’apprentissage. L’enjeu est que tous les élèves puissent s’exercer sur l’ensemble des objectifs d’apprentissage inclus. La démarche permet également d’inclure des activités de dépassement pour les élèves les plus rapides.
À la pratique autonome vont venir se succéder ultérieurement des opportunités de révision dans le cadre de quiz, de devoirs ou d’évaluations formatives.
Les activités de pratique autonomes s’inscrivent plus largement dans le cadre d’une évaluation soutien d’apprentissage. La pratique autonome est plus efficace lorsqu’elle s’inscrit dans un alignement curriculaire. Ce qui fait partie du programme est enseigné, pratiqué et sera évalué.
En ce sens, elle s’accompagne d’une rétroaction qui :
Permet à l'enseignant d'adapter le suite directe de sa planification pour correspondre aux progrès et aux besoins de ses élèves.
Aide l’élève à se situer face aux objectifs d’apprentissage. Elle lui donne des pistes pour réduire les écarts qui restent. Elle peut permette d'aboutir à une forme de différenciation en fonction des difficultés diagnostiquées.
Dans cette perspective élargie, les activités de pratique autonome peuvent :
Être utilisées à des fins diverses : acquisition initiale, flexibilité, surapprentissage, automatisation, consolidation et transfert.
Mobiliser divers principes efficaces pour l’apprentissage : effet d’espacement, effet test, entremêlement, étude du problème résolu ou à compléter, auto-explication, questionnement élaboré…
Se réaliser dans divers regroupements d’élèves, y compris individuels, par paires ou en groupes pour stimuler le tutorat par les pairs.
Contribuer à préparer l’élève à l’évaluation sommative, tout en soutenant l’établissement d’apprentissages durables.