L’attention, un goulet d’étranglement
En matière d’attention, ce que l’on nomme effort mental ou concentration correspond à une ressource limitée. À ce titre, l’attention représente une contrainte majeure pour l’apprentissage.
Chaque élève dispose d’une quantité limitée de concentration. Il l’utilise à tout moment, idéalement pour ce qui est enseigné ou ce qu’il doit apprendre, mais potentiellement pour tout autre chose ce qui hypothèque sa compréhension et ses progrès.
L’accomplissement d’une tâche nécessite de lui attribuer une certaine quantité d’effort mental pour pouvoir être réalisée. C’est ce qu’on appelle la charge cognitive.
Les élèves peuvent facilement être dépassés lorsque la charge cognitive d’une tâche qu’ils essaient de réaliser dépasse leur effort mental disponible. La situation se complique encore lorsque des élèves essaient de réaliser plusieurs tâches en même temps. On parle alors de multitâche.
Si la charge cognitive dépasse l’effort mental disponible, les élèves sont dépassés et leurs performances chutent brutalement ce qui hypothèque tout apprentissage. La charge cognitive est souvent élevée lorsque les élèves essaient d’apprendre des informations nouvelles et complexes sans guidage de l’enseignant.
Les distractions qui accaparent l’effort mental sont nuisibles à l’apprentissage, car l’apprentissage de nouvelles informations représente une charge cognitive élevée.
Les élèves peuvent atténuer le goulet d’étranglement de l’effort mental en s’engageant dans une pratique délibérée qui aide à développer l’automaticité. Lorsque les élèves s’entrainent, ils transfèrent leurs connaissances en mémoire à long terme et atteignent le stade de surapprentissage. À ce moment, là, ils peuvent réaliser des tâches de manière quasiment automatique, ce qui fait que la charge mentale exigée diminue nettement. Elle peut alors être réservée à d’autres actions nouvelles.
Plus les élèves pratiquent et utilisent les informations, moins l’effort mental est nécessaire pour les rappeler et les utiliser. Les élèves doivent s’efforcer de rendre les nouvelles connaissances automatiques, ce qui signifie qu’ils doivent surapprendre les informations et les étudier bien au-delà de leur capacité initiale à se les rappeler.
À défaut d’automatismes, les élèves peuvent essayer de structurer leur environnement d’étude et utiliser différentes formes d’étayage pour réduire les distractions et éviter d’être submergés