L’auto-efficacité comme facteur influençant l’apprentissage et la réussite scolaire
L’auto-efficacité fait référence aux jugements que les individus portent sur leurs capacités à organiser et à exécuter les plans d’action nécessaires pour atteindre les performances désignées (Bandura, 1986).
Dans un contexte scolaire, l’auto-efficacité fait référence aux croyances que les élèves développent sur leur capacité à réaliser et à exécuter une tâche d’apprentissage dans des conditions spécifiques ou à adopter des comportements aux niveaux souhaités (Bandura, 1986). Ces croyances peuvent être plus ou moins élevées et influencer leur engagement.
L’auto-efficacité est proposée comme un déterminant significatif de l’apprentissage parce qu’elle influence le choix des activités, l’effort et la persistance dans les situations d’apprentissage (Bandura, 1986, 1997).
Nous pouvons avoir différents niveaux d’auto-efficacité pour différents domaines (par exemple, les mathématiques par rapport à l’histoire) et même au sein d’un même domaine (par exemple, l’algèbre par rapport à la géométrie).
Les élèves qui ont un faible niveau d’auto-efficacité pour maîtriser une certaine tâche, par exemple en mathématiques, peuvent éviter la tâche ou abandonner facilement. Ceux qui ont un niveau élevé d’auto-efficacité, travaillent plus fortement et persistent plus longtemps. Ces différences de comportement se traduisent en des différences d’apprentissage et de réussite.
Pour les élèves, l’auto-efficacité est un bon indicateur des résultats scolaires, mais aussi de la persévérance, de l’effort et du choix des filières et cours à option.
L’attrait de l’auto-efficacité dans un contexte éducatif est qu’elle peut être influencée par le biais d’interventions spécifiques. Cela signifie que deux personnes de même niveau peuvent avoir des croyances différentes quant à leurs capacités. Si nous parvenons à modifier leurs croyances, nous pourrons potentiellement accroître leurs efforts, leur persévérance et peut-être même leurs performances.
Des méta-analyses (Richardson et coll., 2012 ; Honicke et Broadbent, 2016) ont fourni des preuves empiriques d’une corrélation positive entre l’auto-efficacité scolaire et la performance parmi les élèves du secondaire et les étudiants du supérieur.