Notion de métacognition
La métacognition peut être définie comme le fait de penser à propos de sa propre pensée et de sa cognition pour en prendre conscience et les modifier.
La métacognition implique deux dimensions principales :
La surveillance métacognitive (ou connaissance métacognitive) :
L’évaluation du progrès continu ou de l’état actuel d’une activité cognitive particulière.
Savoir ce que l’on sait ou ne sait pas
Le contrôle métacognitif :
La régulation d’une activité cognitive en cours, comme la décision de l’arrêt d’une activité, sa poursuite ou la modification de sa course.
Les élèves utilisent les deux aspects de la métacognition au cours du processus d’apprentissage :
Ils comparent leur niveau de compréhension actuel au niveau souhaité grâce à la surveillance métacognitive.
Ils peuvent ajuster leurs méthodes d’étude, en utilisant le contrôle métacognitif, afin d’atteindre leurs objectifs d’apprentissage.
Nature spécifique de métacognition
Tous les individus ne montrent pas les mêmes niveaux de métacognition. Elle est en partie liée à la personne. Elle est également liée à notre connaissance du domaine où elle s’exerce. Au plus nous accumulons des connaissances intégrées dans un domaine, au plus il devient simple d’y exercer sa métacognition.
Les élèves ayant des niveaux élevés de capacité métacognitive sont plus susceptibles de reconnaître :
Lorsque la progression dans leurs apprentissages est insuffisante.
Ou lorsque leurs connaissances actuelles ne peuvent être conciliées avec les réponses ou les idées proposées par d’autres.
La métacognition permet à ces élèves de réaliser en quoi leur compréhension des concepts est incomplète.
Il en résulte que les élèves ayant des niveaux élevés de capacité métacognitive sont plus aptes et plus susceptibles d’affiner des idées naïves face à des résultats expérimentaux contradictoires.
Améliorer la métacognition
De meilleures capacités métacognitives sont en lien avec de meilleurs résultats scolaires. Dans l’optique d’un apprentissage efficace, il parait essentiel que les élèves puissent devenir autonomes et surveiller eux-mêmes l’évolution de leur compréhension de nouveaux concepts.
Selon Veenman et ses collaborateurs (2006), la métacognition doit être intégrée dans l’enseignement disciplinaire, pas comme un ajout isolé.
Deux facteurs sont fondamentaux au-delà de leur niveau de capacité métacognitive :
L’acquisition des connaissances sur lesquelles doit se porter la surveillance métacognitive.
La maîtrise des stratégies qui permettent l’exercice de la surveillance et du contrôle métacognitif, dans le cadre du domaine considéré.
Différentes stratégies en lien avec l’enseignement explicite et la science de l’apprentissage sont favorables au développement des capacités métacognitives dans un domaine donné :
L’alignement curriculaire qui renforce les liens entre enseignement, apprentissage et évaluation
Le modelage et le haut-parleur sur la pensée par l’enseignant
Le questionnement élaboré : que puis-je expliquer de ce que j’ai appris ?
L’usage de listes de vérification
L’enseignement explicite des stratégies d’apprentissage efficaces comme la pratique de récupération.