Le schéma, lien entre mémoire et apprentissages
Le système cognitif humain est constitué d’une mémoire de travail très limitée et d’une mémoire à long terme pratiquement illimitée (Sweller et coll., 2019). L’apprentissage se produit lorsque l’information est transférée de la mémoire de travail à la mémoire à long terme, créant un changement dans sa structure conceptuelle.
Les informations sont stockées dans des hiérarchies ou réseaux conceptuels connus sous le nom de schémas.
L’exemple ci-dessous illustre un schéma possible pour les quadrilatères, comprenant des catégories et des sous-catégories en fonction des propriétés des différentes formes :
Tous les quadrilatères ont quatre côtés.
Dès que deux côtés sont parallèles, on parle de trapèze.
Dès que les quatre côtés sont parallèles deux à deux, on parle de parallélogramme.
Si les quatre côtés sont égaux, on parle d’un losange.
Si les quatre angles sont droits, on parle d’un rectangle
Si les quatre côtés sont égaux et les quatre angles sont droits, on parle d’un carré.
Pour pouvoir classer avec succès des quadrilatères, un élève doit posséder en mémoire à long terme une structure équivalente à celle représentée.
Dès lors, l’information ne peut être intégrée que si des liens sont établis entre les différentes connaissances constituant les schémas, et au-delà avec les connaissances antérieures d’un individu. Par exemple, il doit être évident pour un élève de savoir ce qu’est un côté, un angle droit ou deux côtés parallèles.
Ces liens sont constitués par le biais :
De la récupération : renforcement des liens
De l’élaboration : création de nouveaux liens.
Une évaluation régulière permet aux enseignants d’identifier le niveau de compréhension actuel des élèves, ce qu’ils sont prêts à apprendre, ainsi que les lacunes et les conceptions erronées dans leurs connaissances antérieures. L’enseignement peut être adapté en conséquence et les liens importants peuvent être établis (Berman & Graham, 2018 ; Griffin, 2018).