L’échec sous pression
L’échec sous pression est une réaction comportementale particulièrement néfaste due au stress. L’échec sous pression est un phénomène psychologique qui se manifeste par une détérioration significative des performances d’une personne lorsqu’elle est soumise à une forte pression ou à des enjeux élevés. Il est également appelé « choking » en anglais dans un cadre de compétition sportive.
D’une manière générale, les réactions au stress peuvent s’observer à différents niveaux
Au niveau physiologique, le stress peut occasionner une sensation peu agréable de sudation des mains, des rougeurs sur la peau, la gorge sèche, une augmentation du rythme cardiaque, etc.
Au niveau métabolique, le stress déclenche la libération de catécholamines comme l’adrénaline puis d’hormones stéroïdes comme le cortisol. Les premières sont connues pour leurs influences sur le métabolisme du cerveau.
Au niveau psychologique, par exemple en réduisant la fenêtre attentionnelle, ce qui donne la sensation d’un champ visuel rétréci, ou en altérant le jugement.
Les causes de l’échec sous pression peuvent être multiples et se traduisent en une pression ressentie : enjeux élevés, peur de l’échec, regard des autres, auto-évaluation négative, etc.
Cette pression va entraîner une augmentation du stress et de l’anxiété. Ceux-ci vont venir perturber les processus cognitifs de différentes manières :
L’attention se focalise excessivement sur l’exécution de la tâche, ce qui perturbe les automatismes et les compétences acquises. Les tâches vont demander plus de ressources cognitives et s’accompagner d’un plus fort taux d’erreur.
Le dialogue interne négatif, les pensées catastrophiques et les anticipations d’échec vont venir détourner une partie des ressources cognitive selon un effet de distraction.
Cette détérioration des ressources cognitives et de leur usage va entraîner une baisse de la performance.
Celle-ci se traduit par l’apparition d’erreurs inhabituelles, un manque de précision, de l’indécision, et parfois une perte de contrôle.
Au niveau émotionnel, la frustration, la déception et une perte de confiance en soi sont manifestes.
L’impact peut se traduire à long terme par un effet d’ancrage et par un sentiment d’efficacité personnelle en diminution. L’individu a peur de se retrouver dans des situations similaires, il tend à les éviter.
Dès lors, des élèves peuvent se retrouver à échouer lors d’une évaluation même s’ils s’y sont préparés convenablement. Le phénomène peut lui-même interférer avec la qualité de la préparation.
Différentes pistes peuvent être explorées comme des stratégies d’apprentissage efficaces, de la gestion du stress, une bonne planification ou une acceptation de l’imperfection.
À l’école occasionnellement, de très bons élèves peuvent perdre leurs moyens lors d’une évaluation importante et obtenir ainsi des résultats très en deçà de leurs performances habituelles. Cela peut avoir lieu en dehors de toute fluctuation aléatoire du comportement. Cette contre-performance est la conséquence d’une réaction de l’individu face au stress. Le stress le dépossède d’une partie de ses capacités.


