L'entremêlement favorise la profondeur de la réflexion et l'acquisition des compétences
Profondeur de la réflexion
Avec l’entremêlement, un élève est confronté plus régulièrement à des situations dissemblables qui le stimulent à rester attentif et engagé. Il doit identifier ce à quoi elles correspondent avant de les résoudre, en lie avec les savoirs et procédures qu’il a précédemment appris. L'engagement cognitif exigé est plus fréquent et plus important.
L’application des différents savoirs et procédures est entremêlée et distribuée dans le temps ce qui permet de mettre en évidence les distinctions clés sous-jacentes nécessaires à un apprentissage en profondeur.
Une plus grande diversité des tâches permet aux élèves d’extraire l’information la plus pertinente, souvent sous-jacente. Elle leur apprend à ne pas se satisfaire de la surface. Elle les amène plus naturellement à discriminer ou identifier plus naturellement l’invariant propre à chaque type de tâches. La démarche favorise un effacement de l'aspect concret des problèmes et une plus grande focalisation sur leurs aspects abstraits.
Tout essai de pratique donné contient à la fois des informations pertinentes pour la réalisation de la tâche en question et d’autres non liées à celle-ci. En entremêlant les différents types d’exercices, les informations non pertinentes à la tâche apparaîtront comme moins cohérentes. Cela permettra aux élèves d’apprendre à supprimer les associations parasites et attirera leur attention sur les invariants qui seront par la suite plus facilement détectables et repérables.
L’acquisition de compétences
Lors d'une pratique autonome entremêlée, l’élève est exposé aux différents types de problèmes et d’exercices, rapidement après la pratique guidée. Ce processus l’amène à aborder la compétence visée dans toute sa complexité et à ne pas simplement la survoler avec l’illusion de la maîtriser. Apprendre correspond à pouvoir mobiliser les compétences spécifiques à bon escient et non à les stocker simplement en mémoire.
L’élève est amené à considérer la matière vue comme un tout global avec différents éléments reliés entre eux et interconnectés, plutôt que comme une somme d’éléments épars et particuliers aux liens logiques ténus. La connaissance nouvelle est dès lors un élément d’un tout cohérent ancré dans les connaissances antérieures qui seront toujours mobilisées. Elle est perçue également comme un prérequis des connaissances futures qui feront naturellement encore appel à elle. Récupérer l’information et l’utiliser prime sur le simple fait de la mémoriser.