Les stratégies cognitives liées à l'apprentissage
Différentes stratégies cognitives soutiennent l’apprentissage en activant des processus de récupération et d’élaboration. Ces derniers renforcent les connaissances en mémoire à long terme et créent de nouveaux liens entre elles.
Ces stratégies regroupent les démarches suivantes :
Faire des analogies entre de nouvelles connaissances et d’autres déjà connues
Relier les nouvelles informations à différentes connaissances antérieures
Récupérer des connaissances en mémoire
Réaliser des exercices ou des problèmes à cours fermé et de manière entremêlée
Étudier en groupe et s’expliquer mutuellement
Expliquer oralement le cours (à soi-même ou à un auditeur) en le reformulant avec ses propres mots tout en mobilisant le vocabulaire et les concepts adéquats
Faire des liens entre différents concepts d’un cours, en élaborant une carte conceptuelle
Étudier à l’aide de flashcards
Penser à des exemples de la vie de tous les jours ou à des applications concrètes
Imaginer des questions et y répondre
S’entrainer à répondre à un exemple d’évaluation sur la matière à apprendre
Etc.
Ces stratégies nous amènent à exercer un traitement cognitif profond en allant récupérer et mobiliser diverses connaissances dans notre mémoire à long terme. Nous nous employons à les appliquer et à les utiliser nos connaissances, comme nous l’avons fait précédemment, mais également de nouvelles façons.
Ce processus est progressif, il nous amène à commencer par décrire et expliquer les idées principales, et au fur et à mesure à procéder avec plus de détails et de nuances. Au fur et à mesure, nous devenons capables de répondre à des questions et de réaliser des tâches plus complexes.
Ces stratégies concernent le renforcement de la récupération et l’élaboration de nouvelles connaissances sur la base des connaissances initiales. Elles contribuent à donner de la profondeur aux apprentissages et à enrichir les schémas cognitifs de l’apprenant.
En créant de liens entre les nouvelles informations et leurs connaissances antérieures, mais aussi en structurant et catégorisant les nouvelles informations, les élèves effectuent des traitements profonds. Ils obtiennent donc une meilleure intégration et une meilleure durabilité de leurs connaissances en mémoire à long terme.
Ces techniques entrainent un certain niveau de difficulté qui fait qu’elles tendent à être mobilisées de manière insuffisante par les élèves, en comparaison aux autres types de stratégies. Ces stratégies sont plus difficiles et exigeantes par exemple que le fait de relire ou de surligner son cours.
Ce sont des stratégies qui demandent une implication plus forte et un investissement plus intense. Le bénéfice est lent à se manifester et se révèle plus à moyen et long terme qu’à court terme. Lorsqu’un élève découvre et étudie dans l’urgence la matière la veille d’un test, elles ne sont pas appropriées.
Ces techniques ont également comme avantage de soutenir la métacognition, car elles vont permettre en vérifiant les réponses de générer un jugement sur l’apprentissage plus précis que le faire de relire son cours par exemple.
De plus le fait de récupérer les informations plutôt que de les relire, permet un meilleur ancrage des connaissances. C’est l’effet test qui est malheureusement méconnu par bon nombre d’élèves. La plupart déclarent se tester pour évaluer ce qu’ils ont compris, plus rares sont ceux qui ont conscience que cela leur permet de mieux apprendre qu’en relisant.
Dans l’ensemble, ces stratégies permettent un apprentissage en profondeur et une meilleure intégration et appropriation des connaissances. De même, elles favorisent une durabilité et un meilleur transfert de ces connaissances dans de nouvelles situations.