Vérifier les connaissances préalables et les activer en enseignement explicite
Avant de démarrer l’enseignement d’une nouvelle matière, l’enseignant va vérifier si tous ses élèves possèdent les connaissances préalables requises.
Dans cette optique, quelques cours avant de démarrer la nouvelle matière, il va procéder à une évaluation diagnostique chez ses élèves concernant la présence des connaissances préalables.
Si cette évaluation est réussie, l’enseignant peut aborder la nouvelle matière sans s’inquiéter et sans modifier sa planification.
Pour certains élèves, des manques seront mis en évidence. Ils peuvent être liés à un trouble de l’apprentissage ou à un autre facteur interne ou externe. Dans tous les cas, l’enseignant va devoir adapter la planification initialement prévue.
Si l’enseignant ne réagit pas, ces élèves vont entrer dans les leçons ou les activités qui suivront sans toutes les connaissances préalables. Cela se traduirait par une compréhension amoindrie et un apprentissage plus superficiel.
Pour que ces élèves puissent apprendre efficacement, certaines connaissances préalables devront être enseignées à nouveau et réapprises en amont.
L’enseignant peut :
Remédier aux contenus préalables déficients par un nouvel enseignement et une nouvelle pratique à l’échelle de la classe si les déficiences sont communes.
Cibler spécifiquement les quelques élèves qui sont concernés et leur offrir un préenseignement dédié.
Par la suite, une fois que tous les élèves possèdent les connaissances préalables requises, l’enseignement de la nouvelle matière se révèlera directement plus efficace.
Cette démarche ne se limite toutefois pas à la simple fonction diagnostique. Il y a également une perspective de récupération et d’activation des connaissances préalablement apprises.
Ce processus d’activation peut être vu comme un étayage favorisant le nouvel apprentissage. L’activation des connaissances préalables en aidant les élèves à accéder à ce qu’ils savent sur le sujet à venir est une activité recommandée par la science de l’apprentissage. Elle va faciliter l’intégration des nouvelles connaissances qui seront introduites au sein de schémas cognitifs interconnectés. L’apprentissage qui en découlera sera plus profond, mieux organisé et plus durable.