Importance des bonnes habitudes en apprentissage autonome
Une grande partie du comportement quotidien des élèves est routinière. Les élèves sont confrontés à des situations similaires chaque jour. Naturellement, leurs réponses tendent à devenir de plus en plus automatiques.
Ces différentes habitudes peuvent se révéler :
Positives :
Quand je suis bloqué, je demande de l’aide !
Dès que l’échéance liée à une nouvelle tâche est communiquée, je planifie anticipativement sa réalisation !
Négatives :
Quand je suis bloqué, je laisse tomber et je fais autre chose !
Je m’y prends systématiquement au dernier moment pour les échéances des différentes tâches qui me sont données, car seul le stress de dernière minute m’anime !
Certains élèves arrivent à l’école avec des habitudes productives, mais aucun élève n’est parfait. Certains autres élèves, par contre, arrivent avec des habitudes qui compromettent leur réussite.
Nous pouvons compter sur les habitudes : si les élèves vérifient systématiquement leur travail, ils le feront même s’ils sont fatigués. C’est plus fort qu’eux. L’habitude se manifestera, même s’ils travaillent de manière autonome, et même s’ils sont sous le coup de l’anxiété et du stress lors d’un examen. Les bonnes habitudes sont une valeur sûre. Elles permettent aux élèves d’apprendre et de continuer à le faire.
Pas contre compter sur la bonne volonté des élèves et une condamnation à la déception.
Les bonnes habitudes sont le moyen le plus sûr de maintenir les élèves dans l’apprentissage et de les amener à la réussite.
Les élèves qui réussissent ont de bonnes habitudes de travail et ce sont ces habitudes productives qui les mènent sur le chemin de la réussite.
Une habitude est une réponse automatique à une situation donnée. Un élève agit par habitude quand par exemple :
Il commence toujours sa phrase par une majuscule.
Il rend toujours ses devoirs complétés pour le jour de leur échéance.
Il relit et vérifie toujours son travail lorsqu’il l’a terminé.
Cette automaticité distingue les habitudes des actions motivées ou autorégulées.
Un élève peut vérifier son travail :
Parce qu’il est actuellement motivé à bien faire
Parce qu’il a un bon niveau d’apprentissage qui lui permet de mieux contrôler ses actions.
Mais lorsqu’il acquiert une habitude, il vérifie son travail automatiquement : il n’a plus besoin de décider ou d’être motivé, pour le faire. Il le fait par défaut.
La motivation est inconstante, l’autorégulation demande des efforts. Nous ne pouvons compter ni sur l’une ni sur l’autre pour que les élèves apprennent de manière cohérente.
La persuasion et l’application ne suffisent pas toujours à surmonter les obstacles et les émotions. Nous devons apprendre à rendre le changement plus facile et plus tentant et en proposant des défis stimulants et accessibles qui aident à progresser.
Les habitudes aident les élèves à concentrer leurs efforts sur les éléments essentiels. Un élève qui a l’habitude de planifier son travail peut se concentrer sur la qualité de sa planification. Il n’a pas besoin de se demander quoi faire et quand, ou s’il sera suffisamment motivé.