Des apports de la science des habitudes pour l’éducation
La science des habitudes a fait beaucoup de chemin depuis les fondements posés historiquement avec le béhaviorisme. La recherche contemporaine intègre les rôles des habitudes, à ceux des objectifs et de la maîtrise de soi pour expliquer le comportement. Dès lors, elle offre des pistes pour comprendre et influencer le comportement des élèves.
Dès lors, la science des habitudes peut nous guider à créer de bonnes habitudes et d’en rompre de mauvaises. Les études sur la formation des habitudes suggèrent généralement un délai allant de quelques semaines à quelques mois pour installer une habitude.
Les habitudes sont comme des raccourcis. Ce sont des comportements que nous pouvons mobiliser rapidement et sans réfléchir parce que nous les avons faites si souvent qu’elles sont devenues automatiques.
Un principe fondamental est que les habitudes ne sont pas guidées par des intentions et des objectifs conscients.
Les habitudes sont déclenchées par des indices dans notre environnement et ces indices jouent un rôle important dans la manière dont nous formons et modifions les habitudes. Elles sont directement influencées par le contexte, indépendamment des objectifs de chacun. Dans des contextes stables :
Les mauvaises habitudes sont susceptibles de persister malgré les meilleures intentions.
Les habitudes bénéfiques se maintiennent sans effort malgré les fluctuations de la motivation ou de la volonté.
Le déclencheur peut être un moment de la journée, un lieu particulier ou une activité différente conjointe. Les comportements habituels ont été acquis, car ils offrent généralement une récompense.
Dans un monde idéal, les bonnes habitudes seraient faciles à acquérir et à enseigner aux élèves. Malheureusement, ce n’est souvent pas le cas.
La recherche sur les habitudes peut nous aider à mieux comprendre le rôle des facteurs contextuels dans le soutien des comportements récurrents. Elle peut nous soutenir dans le but d’améliorer les efforts d’intervention visant à créer des changements positifs et durables dans le comportement des élèves.
Souvent, des actions qui sont immédiatement gratifiantes dans l’environnement d’apprentissage ne sont pas celles qui répondent à nos objectifs à long terme. Dès lors, cela implique d’organiser l’environnement de manière à ce qu’il permette aux élèves de prendre facilement de bonnes habitudes.