Miser sur le premier jour et le premier mois pour l'enseignement explicite du comportement
Le début de l’année est fondamental pour un enseignement explicite réussi des comportements. Toutefois, l’enseignant devra rester vigilant toute l’année durant et offrir de la rétroaction et un renforcement positif afin de s’assurer que les acquis ne disparaissent pas. Les périodes de retour de vacances demandent quelques rappels et plus de vigilance, car les habitudes tendent à se perdre.
Le premier jour d’école constitue le meilleur moment pour jeter les bases de cette intervention. Les enseignants ont intérêt au début de l’année scolaire à choisir de mener des activités scolaires plus simples. Ils peuvent ainsi mettre l’accent sur les procédures de classe à enseigner. Ils pourront tabler par la suite sur un environnement plus fonctionnel qui permettra de maximiser l’apprentissage des élèves.
Nous devons retenir que c’est lors des premières semaines d’école que les élèves apprennent les attitudes, les comportements et les habitudes de travail qui leur serviront toute l’année. Nous ne devons pas rater ce coche.
Nous gagnons à introduire les règles et les attentes de la classe auprès des élèves le plus tôt possible, de préférence dès la première heure de cours. L’enjeu principal est de ne pas permettre aux élèves de faire l’exercice de découvrir par essai/erreur à quoi ressemble une bonne conduite, car ceci pénalise l’élève le moins capable. Idéalement, nous enseignons le comportement attendu dès que le besoin de l’exprimer se fait sentir, dans les conditions, les lieux et le moment adéquat. Par exemple, la routine pour le déplacement dans les couloirs ou dans les rangs se fait dans les couloirs ou là où les rangs se constituent. La routine de fin de cours s’enseigne en fin de cours, etc.
Les premières semaines d’interaction sont à cet égard critiques pour la mise en place de règles et de routines qui auront cours pendant toute l’année. Lors des premières pratiques de la routine, l’enseignant doit continuer à guider les élèves tout en retirant l’étayage jusqu’à les laisser la mobiliser en autonomie. Tout au long du processus, vigilance et rétroaction s’imposent de la part de l’enseignant. Parallèlement à l’amélioration du suivi des routines, les élèves développent de bonnes habitudes et leur mobilisant se fait plus naturellement. C’est lorsque les automatismes sont installés que l’attention de l’enseignant peut devenir moins systématique et lui-même développe de bonnes habitudes de vigilance face aux comportements attendus.