Points d’attention pour la pratique autonome en enseignement explicite
La pratique autonome suit le modelage et la pratique guidée en enseignement explicite :
Auparavant, l’enseignant s’est assuré par la vérification de la compréhension que l’habileté à pratiquer a été comprise et que les élèves sont capables d’exécuter la tâche seuls.
Le principe de la pratique autonome est que les élèves s’exercent sur ce qu’ils savent faire avec un bon niveau de réussite (80 %) à l’issue de la pratique guidée.
Pour ces différentes raisons, l’enseignant ne donne pas, au stade de la pratique autonome, des exercices d’une nature différente que ceux qui ont déjà été présentés et exercés lors de la pratique guidée. Toutes les tâches doivent également correspondre aux objectifs d’apprentissage.
Lors de la pratique autonome, l’optique est de développer les automatismes et d’atteindre le surapprentissage avec un taux de 90 à 95 % de réussite.
Il est important de contrôler les autres difficultés associées aux tâches qui pourraient parasiter l’objectif poursuivi et ajouter une charge extrinsèque contre-productive.
L’enseignant doit se fixer un objectif clair aux tâches, il doit savoir pourquoi il les a choisies : augmenter la fluidité, la justesse, la mémorisation des procédures, entraîner à la discrimination des opérations à effectuer, élaborer, etc.
L’enseignant donne des directives claires et concises à ses élèves. Il estime et communique le temps imparti pour effectuer l’activité avec le minimum à réaliser.
Pour certains apprentissages complexes, il peut être nécessaire de fournir de manière anticipative un étayage temporaire sous forme de support ou d’explications.
Un point d’alerte dans le déroulement de la pratique autonome est qu’il s’agit de ne pas laisser les élèves répéter seuls des erreurs et les apprendre. Si l’enseignant constate que différentes élèves rencontrent des difficultés, cela signale pour lui qu’il a mis ces élèves en situation de pratique autonome trop tôt. Il reprend alors la pratique guidée. Ce n’est jamais au moment de la pratique autonome que les élèves doivent comprendre.
Suivant la matière travaillée et le contexte, différentes approches peuvent être suivies dans le cadre d’une pratique autonome :
Il peut s’agir d’un travail indépendant où les élèves progressent seuls avec des consignes précises.
L’enseignant peut mettre une partie de ses élèves en pratique autonome et poursuivre la pratique guidée avec d’autres.
Alternativement, les élèves peuvent travailler en groupes en cas de forte hétérogénéité dans la classe, s’entraidant et coopérant avant de repasser à l’individuel.
L’enseignant garde une certaine direction de la pratique et peut poser des questions directes individuellement à ses élèves. Il circule, vérifie leur travail et leur engagement. Il répond à leurs questions éventuelles.