Les élèves qui manifestent de la motivation pour étudier, apprendre, s’engager et réussir sont plus susceptibles de le faire.
Dans le langage courant, la motivation fait simplement référence à la raison d’être du comportement d’un individu. Dans le domaine de l’éducation, elle désigne également tout un champ de recherche axé sur les facteurs complexes qui influent sur la motivation des élèves. Il existe de multiples façons de classer la motivation et de multiples théories qui s’y rapportent.
Un modèle important de la motivation est celui de la théorie de l’autodétermination (de Deci et Ryan, 2008) et, en particulier, de son application à l’éducation (Guay et coll., 2008). La théorie de l’autodétermination donne la priorité aux types de motivation qui favorisent le bien-être et le développement de l’individu autant que l’exécution de sa tâche.
La théorie de l’autodétermination a abouti à la distinction de deux types généraux de motivation :
La motivation autonome qu’il faut veiller à soutenir
La motivation contrôlée qu’il faut veiller à réduire.
La motivation contrôlée englobe :
La motivation extrinsèque à régulation externe :
L’élève agit pour éviter une punition ou obtenir une récompense.
La motivation extrinsèque à régulation introjectée :
L’élève agit par pression interne (culpabilité, honte, besoin de se valoriser). Il internalise les raisons de l’action, mais ne les accepte pas pleinement comme siennes.
La motivation contrôlée se caractérise par :
Un sentiment d’obligation, une pression externe ou interne
Une action de l’apprenant sous imposition, non par choix, mais pour éviter une punition ou obtenir une récompense, ou sentiment de culpabilité ou de honte à ne pas le faire
Une fragilité, une dépendance du contexte et une moins bonne persistance dans l’effort.
La motivation autonome englobe :
La motivation intrinsèque :
Le plaisir d’apprendre pour le simple intérêt ou la satisfaction que procure l’activité.
La motivation extrinsèque à régulation identifiée :
L’engagement est basé sur la reconnaissance et l’acceptation de la valeur de l’activité pour atteindre des objectifs personnels importants.
La motivation extrinsèque à régulation intégrée :.
L’intériorisation des régulations identifiées devient plus complète, s’alignant avec les autres aspects du soi.
La motivation autonome se caractérise par :
Un sentiment de volition, de choix, de liberté, d’adhésion et d’engagement personnels.
Un apprenant qui agit parce qu’il le veut, par intérêt, par conviction de l’importance de la tâche, ou parce qu’elle correspond à ses valeurs et à son identité. Sa motivation est devenue partie intégrante de son identité.
Pour accentuer la motivation autonome et réduire la motivation contrôlée, dans la logique de la théorie de l’autodétermination, nous allons agir sur trois besoins psychologiques fondamentaux :
Le sentiment d’autonomie qui est le sentiment de pouvoir choisir son comportement et de s’assurer que celui-ci est conforme à ses valeurs et à ses intérêts :
Offrir des choix à l’apprenant
Expliquer le sens et le pourquoi des apprentissages
Encourager l’initiative en laisse les apprenants explorer leurs propres idées et approches.
Valider les sentiments et les points de vue des apprenants, même s’ils diffèrent.
Minimiser les contrôles externes : réduire l’utilisation de récompenses, de la surveillance et de punitions comme principaux moteurs de l’apprentissage.
Le sentiment de compétence qui est la fait de se sentir capable de produire les résultats souhaités et d’éviter les résultats indésirables :
Donner des défis adaptés en proposant des tâches ni trop faciles (ennui), ni trop difficiles (frustration), mais adaptées au niveau de l’apprenant.
Offrir une rétroaction constructive, claire, utile et encourageante pour aider l’apprenant à progresser.
Mettre l’accent sur la maîtrise en valorisant les progrès et l’effort plutôt que les performances
Créer des opportunités de succès : concevoir des activités où les apprenants peuvent expérimenter la réussite.
Le sentiment d’appartenance qui est le fait de se sentir lié à d’autres personnes et bénéficier de leur soutien mutuel :
Établir une relation positive
Créer un environnement d’apprentissage positif et inclusif : favoriser la collaboration et le respect mutuel.
Encourager l’interaction entre pairs : mettre en place des activités de groupe et des discussions.
Montrer de l’intérêt et de l’empathie : établir une relation chaleureuse et soutenante avec les apprenants.