Donner aux élèves de multiples occasions de répondre et vérifier leur compréhension en enseignement explicite
Tout au long d’un processus d’enseignement explicite, que ce soit de contenus, de stratégies ou de comportements, les réponses de tous les élèves sont fréquemment sollicitées afin :
D’accroître l’attention envers ce qui est enseigné et l’engagement cognitif de tous les élèves
De délivrer aux enseignants un retour d’information sur la manière dont les élèves comprennent ou appliquent ce qui est enseigné.
Un suivi étroit des réponses des élèves par l’enseignant permet à ce dernier de délivrer du renforcement positif et une rétroaction formative en temps opportun. Il peut décider rapidement s’il convient d’adapter l’enseignement ou s’il peut passer à la suite. Si les élèves ne comprennent pas ce qu’il leur enseigne, il s’en rendre compte rapidement en les interrogeant et les élèves eux-mêmes prendront le pli de poser des questions lorsqu’ils rencontrent des difficultés. Il y a clairement l’idée d’un pilotage en direct et d’un enseignement adaptatif dans lequel les élèves sont toujours actifs cognitivement.
Cette dimension de mise en activité des élèves, générative d’apprentissages qui se déroulent à l’intérieur de la classe de la manière la plus fluide et efficace possible est un élément fondamental de l’enseignement explicite. Il y a l’idée de maximiser l’usage des ressources cognitives des élèves pour en faire un usage optimum lors du temps de l’enseignement en classe.
Pour cela, il est indispensable de susciter et de récolter régulièrement les réponses des élèves. Ces réponses peuvent :
Être données à l’échelle du groupe (grâce à l’usage de tablettes effaçables), en binôme (par la technique Think Pair Share) ou individuellement (par la technique cold call)
Faire appel à différentes modalités. La réponse orale et le dialogue formatif qui s’en suit sont évidents en classe. Cependant, l’usage d’un visualiseur où à tout moment la feuille d’un élève peut être rendue visible à l’ensemble de la classe permet d’étendre ce potentiel à l’écrit.
Se situer à différents niveaux de compréhension ou de connaissance : factuel, procédural, conceptuel, conditionnel. Dans un premier temps, les questions portent sur la reconnaissance, puis rapidement l’enseignant passe à la récupération d’éléments factuels, à des questions d’application puis finalement à de l’élaboration.
Les exigences relatives à la réponse peuvent être étayées au besoin. Par exemple, cela peut passer par l’utilisation d’amorces de phrases, de structures de réponses, par une simplification initiale du niveau de questionnement avant une montée en complexité ou par des processus de reformulation.