Relever le défi du bon comportement positif en classe
Le bon comportement positif
En classe, les perturbations mineures ou majeures liées au non-respect des attentes comportementales se repèrent vite.
Une autre distinction plus subtile est celle qui vient distinguer le bon comportement en deux catégories :
Le bon comportement négatif :
Il représente l’absence de perturbations en classe.
Le climat de classe permet l’engagement et l’attention des élèves.
Les élèves peuvent être passifs et faire le strict minimum.
Le bon comportement positif :
Il ne se limite pas à l’absence de perturbation en classe.
Il représente la manifestation de comportements habituels d’engagement et d’attention qui aident les élèves à apprendre.
Les élèves sont engagés dans les activités d’apprentissage et fournissent des efforts.
Le bon comportement positif est au cœur des concepts d’opportunité d’apprentissage, et de temps consacré aux tâches.
Il est en lien avec les concepts d’attentes élevées et d’enseignement efficace.
Assurer le bon comportement négatif en classe
On ne peut pas adresser la question du bon comportement positif sans avoir considéré en parallèle la question du bon comportement négatif.
Le bon comportement négatif est simple à repérer en classe :
Il reçoit beaucoup d’attention de la part des enseignants.
Il suffit de repérer les perturbations ou les mauvais comportements et agir pour qu’ils se répètent moins.
L’enseignant réagit à leur occurrence en leur accordant une attention immédiate en suivant un continuum d’interventions.
Stimuler le bon comportement positif en classe
Le bon comportement positif exige un investissement plus important en temps et en énergie de la part de l’enseignant.
Un enseignant ne doit pas s’attendre à inculquer soudainement un bon comportement positif à tous ses élèves. De la même manière, il ne peut pas faire en sorte que tous ses élèves apprennent instantanément l’ensemble du programme scolaire à la suite d’un modelage.
Les enseignants et les écoles doivent considérer qu’il s’agit d’un processus continu qui ne sera peut-être jamais achevé. Une école avec un bon comportement positif absolument parfait est probablement une utopie irréalisable, mais cela ne signifie pas que les écoles ne peuvent pas œuvrer pour s’en rapprocher.
Le bon comportement positif est un ensemble complexe de compétences, de connaissances, d’habitudes et d’aptitudes. Il peut demander un travail de définition, de mise en œuvre et d’enseignement explicite à l’échelle de l’école.
Un danger lié à la promotion du bon comportement positif est de ne pas le remarquer et de ne pas le mettre suffisamment en valeur. Un enseignant pourrait accorder plus d’attention au bon comportement négatif. Il pourrait ne pas tenir compte du bon comportement positif. Or, celui-ci a besoin d’être explicité et d’être renforcé pour les élèves.
Un bon comportement positif demande un plus grand investissement en temps, en stratégies, en persévérance et en énergie. Il constitue un investissement très rentable à long terme. Le fait de rendre ces comportements routiniers et habituels peut avoir des effets à plus long terme sur le comportement des élèves. Ils sont la voie de l’épanouissement des élèves en tant qu’apprenants et humains.
Il existe de nombreuses stratégies différentes qu’un enseignant et une école peuvent employer pour encourager le bon comportement, quelle que soit la définition qu’ils choisissent d’en donner. Par exemple, ils peuvent définir une matrice des comportements et mettre en place un système de renforcement et de conséquences, de manière à établir des normes sociales positives. Un point essentiel restera l’établissement de routines en phase avec les valeurs et la culture de l’école.