S’entendre sur le sens et les enjeux de la rétroaction
Rétroaction et évaluation sont souvent des processus reliés dans les politiques des établissements scolaires et dans les pratiques des enseignants. Cette situation n’est pas anodine. Elle est la source d’une confusion conceptuelle et pratique de leurs objectifs réciproques.
L’enjeu est que les objectifs légitimes de la rétroaction (ou retour d’information) ne soient pas compromis par une confusion inappropriée avec ceux de l’évaluation sommative pour lesquels les commentaires ont surtout un rôle de justification des résultats.
Dans le cas du retour d’information, il importe que les élèves soient des acteurs actifs dans le processus de sa prise en compte. Ils doivent travaillant au départ du retour d’information en appliquant les informations reçues à de nouvelles tâches d’apprentissage.
Nous ne devons pas considérer la rétroaction comme un simple mécanisme de transmission d’informations par les enseignants aux élèves. Le rôle du retour d’information est primordial dans les périodes consacrées à l’apprentissage.
Le retour d’information représente les processus par lesquels l’apprenant doit donner un sens aux informations pertinentes pour la performance afin de promouvoir son apprentissage.
La rétroaction n’a pas pour but de justifier la note, mais de fournir des informations prospectives qui aident les élèves à développer davantage leur travail.
Les pratiques de rétroaction telles qu’elles sont couramment mises en œuvre peuvent créer des problèmes en matière :
De satisfaction des élèves et de leurs parents.
D’engagement des élèves dans leur interprétation.
De charge de travail des enseignants.
Pour les enseignants et les élèves, les processus de rétroaction ne sont souvent ni productifs ni satisfaisants.
Pour sortir de cette impasse, nous devons recadrer le retour d’information sur le plan conceptuel et pratique. Il passe d’un processus dirigé par les enseignants à un processus axé sur l’apprentissage dans lequel les élèves sont des acteurs qui travaillent avec les informations obtenues et les appliquent à des tâches d’apprentissage futures.
Toutefois, l’association de la fonction sommative et du retour d’information peut entraver cette évolution vers des processus de retour d’information axés sur l’apprentissage. Une approche centrée sur l’apprentissage exige que les processus de retour d’information soient mis en avant, servent et soient effectivement utilisés.