Trois étapes dans un processus d'apprentissage
L’apprentissage autonome se fait essentiellement en trois étapes :
Comprendre :
L’encodage consiste à récupérer, à organiser et à comprendre les informations à apprendre.
Apprendre :
Le stockage et la consolidation visent à intégrer les connaissances en mémoire à long terme.
Apprendre durablement et en profondeur :
La récupération et la reconsolidation visent à rendre les connaissances durables, flexibles, approfondies et aisément mobilisables dans tous les contextes pertinents.
Des stratégies comme la pratique de récupération et l’auto-explication sont centrales pour leur efficacité. Cependant, au moment où nous les mobilisons pour mémoriser ou consolider des connaissances, nous devons déjà avoir réfléchi à la signification et à l’organisation des contenus. Nous devons déjà avoir nettement entamé l’étape de compréhension et avoir abouti à un apprentissage initial.
Nous devons comprendre le contenu, comment il est organisé et ce qu’il signifie, avant de pouvoir nous investir dans un processus de récupération et d’élaboration.
Pour comprendre des idées et des connaissances, nous devons saisir comment elles sont organisées. Pour comprendre comment le contenu est organisé, nous devons réfléchir à ce qu’il signifie.
C’est le traitement cognitif dans lequel nous nous engageons qui est le réel critère d’apprentissage. Le fait de vouloir ou non apprendre importe peu face à ce à quoi nous réfléchissons effectivement. Tout ce qui compte pour la mémoire, c’est le traitement cognitif significatif que nous effectuons. Si nous nous investissons dans un traitement cognitif génératif, nous apprendrons.
L’erreur à ne pas commettre est de ne réfléchir vraiment à la signification du contenu d’un cours que lorsque l’évaluation se profile. Ces activités d’établissement de la compréhension initiale ne sont pas simplement des préliminaires au véritable d’étude et de mémorisation, elles en sont une part essentielle.
Ce n’est pas au moment de l’étude à proprement parler qu’il convient de combler les lacunes de la compréhension du sens et de l’organisation de la matière.
C’est dangereusement tard et le risque est même que ce soit trop tard et qu’il ne reste plus qu’une seule alternative, celle d’une mémorisation par cœur et superficielle.
Comprendre et percevoir pleinement l’organisation des connaissances dans un cours sont déjà des activités d’étude et offrent une longueur d’avance qui va favoriser la pertinence et l’efficacité de la pratique de récupération.