Trois idées clés et un avertissement pour soutenir l’apprentissage
L’apprentissage des élèves est particulièrement motivé par la perspective de se préparer à une évaluation fixée à une échéance donnée et qui présente des enjeux, qui au fil des années tendent à s’accroitre.
Trois idées clés sont à la base de la préparation à une évaluation :
Pour retenir des connaissances, je dois y avoir réfléchi en profondeur :
Comme l’a écrit Daniel Willingham, « La mémoire est le résidu de la pensée ».
Acquérir des connaissances en mémoire à long terme, impose que celles-ci aient été soumises à un traitement cognitif en mémoire de travail.
Lire son cours, faire des flashcards, un résumé Cornell, étudier des problèmes résolus, faire des exercices, sont différentes pistes utiles.
Pour développer des apprentissages durables, m’exercer à les récupérer régulièrement de mémoire est la meilleure stratégie :
C’est l’effet test. Si nous voulons rendre durables et approfondir nos connaissances, il est préférable de s’engager dans une pratique de récupération plutôt que de simplement étudier à nouveau des contenus à deux conditions :
Le retour d’information est également important, nous devons savoir si nous avons ou non répondu correctement à chaque question. En cas d’erreur diagnostiquée, nous pouvons corriger notre raisonnement ou mémoriser les connaissances manquantes en établissant les liens adéquats en mémoire à long terme.
La pratique de récupération ne fonctionne que pour ce qui est testé, c’est-à-dire pour ce que l’on récupère lorsque nous répondons aux questions. Des connaissances non récupérées auxquelles nous ne réfléchissons pas ne profiteront pas de l’effet test.
Pour mobiliser des connaissances à bon escient celles-ci doivent être bien organisées dans ma mémoire à long terme :
L’organisation des connaissances est ce qui permet leur utilisation correcte au bon moment et dans le bon contexte.
Des connaissances bien organisées et bien reliées entre elles deviennent plus flexibles et utilisables dans une variété de contextes.
De nouvelles connaissances ont besoin d’être intégrées au sein de schémas en mémoire à long terme en lien avec des connaissances préalables.
Répondre à des questions d’élaboration, s’expliquer, justifier ou expliquer à quelqu’un sont de bons moyens d’y parvenir.
Un avertissement important en ce qui concerne l’apprentissage est que notre métacognition, nos intuitions sur ce que nous connaissons ou ne connaissons pas sont faillibles. Lorsque nous devons mémoriser des contenus, notre cerveau va nous pousser à sélectionner des stratégies d’apprentissage qui lui semblent faciles et qui semblent mener au succès à moindre coût. Souvent, nous allons négliger des stratégies d’apprentissage plus efficace.
Les stratégies efficaces nécessitent de fournir des efforts et nous font faire face à des difficultés désirables qui soutiennent notre apprentissage.
La pratique de la récupération est une stratégie cognitive efficace qui génère de telles difficultés désirables. Pour notre cerveau, spontanément, elle donne l’impression de ne pas fonctionner de manière optimale. Il tentera de nous dissuader de nous investir dans cette direction, car la pratique de récupération est exigeante et nous confronte aux limites de notre connaissance. Toutefois, elle représente la meilleure démarche si nous voulons réellement renforcer notre mémoire.