Une dimension positive de l’erreur dans le cadre de l'évaluation formative
L’évaluation formative reconsidère le statut de l’erreur qui devient un critère clé de progression de l’apprentissage en permettant l’identification des éléments précis sur lesquels prêter effort :
Dans l’idée d’une acquisition sommative stricte des connaissances, les erreurs sont considérées que comme des ratés de l’apprentissage. Elles sont à éviter. Elles peuvent être perçues comme des symptômes d’une incompétence et être synonymes de fautes personnelles. L’erreur est source d’angoisse et elle peut générer une aversion spontanée. L’élève risque de renoncer à participer de peur de se tromper.
Dans la perspective de l’évaluation formative, l’erreur devient positive. Elle est un passage obligé, un outil, elle fait partie même de l’acte d’apprendre, comme le fait d’oublier et de réapprendre. Elle doit être analysée et traitée dans une approche différenciée. Nous la transformons en tremplin pour, par médiations et remédiations, stimuler et former à des démarches d’apprentissage. L’erreur est bienvenue, car elle est source d’apprentissage.
Un élève qui se trompe en classe est plus intéressant qu’un élève qui ne se trompe pas. Il permet de déceler des facteurs d’erreurs dont le réajustement sera profitable à d’autres élèves également. De ce fait, une erreur ouvre un dialogue formatif avec l’élève pour alimenter sa réflexion et permettre l’élaboration. L’enseignant ne donne pas la bonne réponse pour corriger l’erreur de l’élève. Grâce à son expertise, il en comprend la nature et la cause sous-jacente qu’il va chercher à résoudre avec l’élève.