Accueillir et traiter les erreurs de chaque élève comme des étapes préalables au progrès
Nous pouvons avoir des réticences à mettre en difficultés avec nos questions des élèves introvertis, timides, peu sûrs d’eux ou rencontrant des difficultés. Mais ne pas les inclure dans le processus d’interaction en classe au même plan que les élèves extravertis, sûrs d’eux ou ne rencontrant pas de difficultés, leur porte encore plus préjudice.
Ces élèves plus fragiles risquent de cacher leurs difficultés et ainsi paradoxalement les accroitre au fur et à mesure. L’enseignant risque de n’en prendre conscience que trop tardivement. Ce que ces élèves n’auront pas compris ou appris en classe, ils vont devoir le récupérer en dehors de celle-ci et parfois sans succès.
L’enseignant doit s’assurer que la plupart de ces questions et celles qui s’adressent aléatoirement à n’importe quel élève leur sont accessibles à partir du moment où ils ont été attentifs et fait le nécessaire.
Dans cette perspective, il devient normal d’explorer l’incertitude, les difficultés et les erreurs de chaque élève, ce qui n’exclut pas que l’enseignant puisse agir avec tact. L’efficacité d’un enseignant se mesure à sa capacité à faire progresser tous ses élèves, à diminuer la variance des résultats et l’impact de l’origine du milieu socio-économique des élèves. Cela implique que tous les élèves participent activement, que leurs difficultés soient prises en compte, diagnostiquées et que soit une rétroaction formative soit fournie, soit un nouvel enseignement.
L’enseignant encourage les élèves à se poser et à lui poser des questions, à apprendre peu à peu repérer leurs erreurs, à les explorer, à la dépasser et à prendre la responsabilité de leurs apprentissages. Il s’agit de souligner les progrès des élèves puis de se centrer sur ce qu’il reste à apprendre et stimuler leur autorégulation.