Après la pratique autonome
Dans un dispositif d’enseignement explicite, l’enseignant :
Introduit un objectif d’apprentissage, en présente ses enjeux et ses attendus.
Assure le modelage des contenus (I do) auprès d’élèves qui observent et répondent à des questions.
Offrir un étayage suffisant et soutenir les élèves étape par étape dans la mobilisation des connaissances concernées par une pratique guidée (We do).
Permettre aux élèves de mobiliser les connaissances de manière indépendante dans le cadre d’une pratique autonome (You do).
Un premier objectif de la pratique autonome est de faire en sorte que les élèves puissent démontrer qu’ils ont compris le contenu. Ils doivent pouvoir mobiliser les nouvelles notions qui leur ont été enseignées sans avoir besoin d’un support ou de notes de cours et avec un haut niveau de réussite.
Au terme de la pratique autonome, quand les élèves auront démontré qu’ils sont capables de réaliser les tâches demandées sans soutien et de manière exacte, l’enseignant pourra conclure l’enseignement.
Pour ce faire, l’enseignant assure alors l’objectivation des apprentissages justes démontrés par les élèves. L’objectivation vise à extraire formellement, parmi ce qui a été enseigné et pratique dans différents contextes et situations d’apprentissage, les éléments clés qui sont essentiels à retenir. Cette étape soutient l’intégration et l’organisation des apprentissages au sein de schémas cognitifs.
Si le cours s’arrête là, la consolidation des connaissances doit se poursuivre afin de les rendre durables. Cela sera rendu possible par le biais de révisions distribuées dans le temps. On parle alors d’une pratique distribuée qui englobe l’effet d’espacement, l’effet de test et l’entremêlement.
Ces processus sont rendus possibles plus particulièrement grâce à des quiz en classe ou par l’intermédiaire de devoirs ou d’autres opportunités de pratique de récupération.
Si l’objectif de la pratique autonome est d’obtenir un niveau de performance le plus élevé possible. Nous ne pouvons toutefois pas nous attendre à obtenir un taux de performance de 100 %, car cela serait trop long et empêcherait l’enseignant de couvrir son programme entier. De plus, le phénomène de l’oubli va vite entrer en scène et ne se produira pas de la même manière d’un élève à l’autre.
En outre, pour diverses raisons (manque de connaissances préalables, absences ou troubles de l’apprentissage), certains élèves peuvent ne pas atteindre le niveau de maîtrise escompté au terme de la pratique autonome. Ces élèves sont susceptibles alors de bénéficier de temps de remédiation en dehors des cours. Ils peuvent également profiter d’un accompagnement dans le cadre du cours par exemple sous forme de co-enseignement ou de groupes de soutien temporaires comme le promeut un système de soutien à différents niveaux (réponse à l’intervention).