Cinq principes liés à l’efficacité d’un processus d’évaluation sommative
Un premier principe est de bien distinguer les fonctions formative et sommative de l’évaluation dans le cadre de l’enseignement.
Un deuxième principe porte sur l’importance des contenus :
Les compétences ne sont pas générales, mais sont fondées sur des connaissances qui appartiennent à un domaine spécifique.
De plus, ces compétences spécifiques ne sont pas transférables dans des contextes très différents. La seule forme de transfert que nous pouvons espérer est le quasi-transfert ou transfert proche.
Les élèves devraient être capables de transférer les connaissances apprises dans un domaine voisin et similaire à ceux dans lesquels ils se sont exercés.
La planification de l’enseignement porte sur le développement de connaissances et de compétences spécifiques et non de compétences générales.
Un troisième principe est que la prise en compte des contraintes de notre système cognitif :
Les limites se situent au niveau de la mémoire de travail pour les connaissances nouvelles.
Cependant lorsqu’elles sont transférées en mémoire à long terme, ces limites pour la mémoire de travail disparaissent.
Dès lors, un enseignement explicite est plus efficace que des activités en classes fondées sur une pédagogie d’influence constructiviste pour enseigner aux élèves des connaissances et des compétences spécifiques à un domaine.
Un quatrième principe est que la pratique de tâches complexes :
La pratique de tâches complexes lors de l’apprentissage ressemblant au type de questions sur lesquelles l’évaluation sommative portera peut ne pas être efficace.
La pratique délibérée de tâches, dans un contexte formatif, qui décomposent les compétences en leurs éléments constitutifs, est souvent plus efficace.
Nous voulons donner aux élèves de nombreuses occasions de s’exercer à des tâches qui peuvent ne pas ressembler à l’objectif final souhaité, mais qui les aideront à progresser dans chacune des composantes qui constituent l’objectif final.
Un cinquième principe porte sur l’influence de la matière sur la démarche d’évaluation :
Certaines matières se prêtent à un modèle d’évaluation de la difficulté, où les élèves passent des examens avec des questions de difficulté croissante (par exemple, les sciences ou les mathématiques).
D’autres matières se prêtent à un modèle dans lequel tous les élèves sont examinés sur la même tâche, leurs performances étant comparées à des descripteurs de différents niveaux (par exemple, le français ou les langues modernes étrangères).