Croissance ou changement conceptuel
Les connaissances (savoirs, savoir-faire) préalablement acquises par un élève ont un impact sur son apprentissage ultérieur,
À chaque passage de niveau, maternel, primaire, secondaire (collège, lycée) et enseignement supérieur, un élève débute avec un bagage de connaissances et de stratégies. Celles-ci sont basées sur l’expérience du quotidien et ses apprentissages à l’école et en dehors, sur ses interactions sociales, ses intuitions et ses croyances. Elles sont également fonction des échecs et des réussites rencontrées dans le passé.
Ces acquisitions diffèrent d’un élève à l’autre, mais présentent une base généralement commune. Elles vont influencer leur manière d’aborder, de comprendre, d’interpréter puis d’intégrer un nouveau contenu d’apprentissage.
En fonction des situations, il peut y avoir à la fois continuité ou rupture dans l’intégration des nouveaux apprentissages :
Soit, l’apprentissage s’ajoute aux connaissances préalables, il les complète et les enrichit. On peut alors parler d’une croissance conceptuelle.
Soit, l’apprentissage vient transformer ou modifier les connaissances préalables de l’élève. On peut alors parler d’un changement conceptuel.
L’apprentissage, en matière de croissance conceptuelle, intervient lorsque les connaissances préalables de l’élève ne sont pas contredites par les nouveaux contenus en matière de savoir ou savoir-faire.
Nous utiliserons le principe de changement conceptuel lorsque les connaissances et compétences de l’élève sont erronées, naïves, inadéquates ou inaptes à la gestion correcte de l’information.
Qu’il s’agisse de croissance conceptuelle ou de changement conceptuel, la meilleure manière de faire progresser les élèves est de les engager dans un double processus d’autorégulation et d’enseignement explicite des nouveaux savoirs et savoir-faire.
Celui-ci s’accompagne d’une nécessaire pratique délibérée par les élèves de nouveaux savoirs et savoir-faire, de manière à développer des automatismes qui complètent ou sont appelés à supplanter leurs connaissances préalables. Pour rendre ces nouveaux apprentissages durables, cela nécessite souvent des opportunités de pratique de récupération et de rétroaction distribuées dans le temps.