Distinguer les inférences formatives et sommatives d’une évaluation
Toute évaluation vise à produire des inférences valides sur l’apprentissage des élèves.
Une distinction entre évaluation formative et sommative porte également sur les types d’inférences tirées des résultats de celle-ci :
Lorsque les inférences concernent le statut de l’élève ou son potentiel futur, en matière de degré de réussite des apprentissages, dans une perspective certificative, l’évaluation fonctionne de manière sommative.
Lorsque les inférences concernent les types d’actions qui pourront aider l’élève à mieux apprendre, l’évaluation fonctionne de manière formative.
Une conséquence immédiate de cette distinction est que les évaluations elles-mêmes ne peuvent être uniquement formatives ou sommatives, à part si :
Elles sont purement diagnostiques, car les nouveaux apprentissages et l’enseignement n’ont pas démarré.
Elles sont purement certificatives, car les apprentissages et l’enseignement sont clôturés et il s’agit d’avoir une mesure pour établit une décision ou obtenir une mesure.
Imaginons qu’en cours d’année scolaire, un enseignant du primaire en ait terminé avec les démarches d’enseignement liées aux tables de multiplication. Il fait passer à ses élèves une évaluation standard sur les tables de multiplication.
Si nous examinons les réponses d’un élève donné à ce test sur les tables de multiplication, nous pourrions conclure que :
L’élève peut résoudre 80 % des opérations de multiplication, dans ce cas nous faisons une inférence sommative. Cela peut générer une note de 16/20 lors d’un bulletin scolaire en ce qui concerne les tables de multiplication.
L’élève semble avoir des difficultés particulières avec la table de sept, dans ce cas nous faisons une inférence formative. Cela peut générer une rétroaction vers l’élève qui l’amène à retravailler la table de sept avec la perspective d’améliorer ses apprentissages.
Le même instrument d’évaluation, les mêmes résultats d’évaluation peuvent être utilisés à la fois de manière sommative et de manière formative, bien que ces utilisations puissent ne pas être égales en matière de valeur :
L’évaluation mesure une performance à un moment donné, en fonction de circonstances particulières.
La distinction entre les fonctions sommatives et formatives de l’évaluation se heurte aux questions de savoir qui décide de la valeur et du sens de l’évaluation :
Pourquoi a-t-elle lieu ?
Quand a-t-elle lieu ?
Comment le résultat des élèves est-il traduit en actions concrètes ?
Quelles sont les conséquences du résultat pour l’élève ?
L’objectif de l’évaluation peut être divisé en un ensemble de différents différents aspects. Certaines de ces déductions porteront sur le stade d’apprentissage atteint par un élève. D’autres déductions portent sur les actions qui feraient le mieux progresser l’apprentissage d’un élève. Il n’est pas évident que cet ensemble puisse ou doive être divisé en deux groupes strictement distincts d’autant que chacun s’intéresse au degré de maîtrise d’objectifs d’apprentissages en lien avec des critères de réussite.
Il y a une relation utile de chevauchement entre évaluation formative et sommative, ce qui augmente potentiellement sa valeur dans le cadre d’un alignement curriculaire et dans une dynamique d’enseignement efficace.