Être un modèle de référence dans la constance
Un enseignant se doit d'être un modèle d'exemplarité pour les élèves à la fois en parole et en actes. Nous appliquons ce que nous prêchons, nous prêchons ce que nous appliquons. L’authenticité et la crédibilité de l’enseignant en dépendent. Nous devons pratiquer ce que nous demandons aux élèves d’appliquer pour eux-mêmes.
Il est conseillé :
D’accueillir les élèves individuellement à la porte, de les observer tandis qu’ils arrivent et leur dire bonjour individuellement.
De maintenir un taux élevé d’interactions positives pour une interaction négative, à l’échelle de la classe et à l’échelle individuelle.
D’utiliser l’humour tant qu’il ne se fait pas au détriment des élèves ou de l’apprentissage.
D’être crédible et cohérent : les paroles et actions de l’enseignant doivent être en adéquation avec ce qu’il demande à ses élèves. De même, il s’assure que ce qu’il fait ou dit est en accord avec le règlement de l’établissement.
Nous recommandons parfois aux nouveaux enseignants d’être particulièrement sévères et autoritaires durant la première partie de l’année scolaire et de relâcher la pression par la suite. En réalité, une meilleure option est de montrer une constance dans l’enseignement, la mise en pratique et la supervision de l’application de routines et règles en classe, du premier jusqu’au dernier jour de l’année scolaire.
La constance constitue un autre élément important en ce qui a trait à l’encadrement des élèves :
Le principe est d’avoir les mêmes attentes en tout temps pour tous les élèves. Cela leur envoie un message clair, sans ambiguïté, sans part d’interprétation, sans subjectivité qui pourrait ouvrir le pas à un sentiment d’injustice ou d’iniquité chez les élèves. Pourquoi ce qui est toléré chez l’un ne l’est-il pas chez un autre ? Pourquoi ce qui est toléré un jour ne l’est-il pas le lendemain, etc.
Les routines s’adoptent par défaut, les conséquences doivent aussi être appliquées avec constance. Il est très important que l’enseignant suive les procédures prévues même si certains élèves invoqueront des circonstances particulières.
Le manque de constance dans l’application des règles entraine de la confusion à propos de la limite exacte entre comportements acceptables et comportements inappropriés.
Dès la première fois où un enseignant dit quelque chose, mais que cela n’est pas suivi par des actes concrets, il fait savoir à ses élèves que ce qu’il dit n’est pas crédible. Les actes sont plus éloquents que les mots. Une menace vide de sens est un mensonge, comme pour Pierre et le loup, et plus surement encore en classe, cela finit par se retourner contre l’enseignant qui l’initie.
Une part importante de notre communication est non verbale. Il est important de faire ce que nous disons, car c’est ce que nous faisons qui en fin de compte va l’emporter de toute façon.
Le fait de manifester une incertitude, lorsque les actes sont en décalage avec les mots, amène les élèves à tester fréquemment les limites. Ils vont cesser de suivre les procédures et répéter les comportements inappropriés d’autant plus que ceux-ci ne sont pas suivis des effets escomptés. En effet, pourquoi ne pas avoir un jour le droit de faire ce que nous avons pu faire un autre jour semblable ?
Cette situation peut rapidement dégénérer en un cycle de coercition qui peut amener l’enseignant à abandonner la procédure ou à tolérer de plus hauts niveaux de comportements inappropriés.
Pour éviter ces deux problèmes, l’enseignant doit veiller à appliquer les conséquences prévues avec constance dès le départ en étant chaque fois clair sur leurs contextes d’application.