Face à l'omniprésence de la note, l'aborder de manière constructive
L’omniprésence de la note dans le milieu éducatif
L’étude TALIS (2018) a montré qu’un large nombre d’élèves dans les pays industrialisés voit ses apprentissages évalués par des épreuves sommatives notées. La note est généralisée dans tous les systèmes scolaires (OECD, 2012). Dans ce contexte et à certaines conditions, elle représente l’information la plus concrète que les élèves peuvent obtenir sur les bilans de leurs apprentissages (Guskey & Link, 2019).
La question visant à se positionner « pour » ou « contre » la note est dépassée et déconnectée de la réalité des systèmes éducatifs. De plus, des recherches ont en effet mis en évidence le peu d’impact d’appréciations lettrées (par exemple, « acquis/non acquis/en cours d’acquisition »), des codes de couleurs ou d’autres symboles. En effet, au-delà d’un changement de surface, les enseignants continuent à fonctionner avec des pourcentages ou des notes chiffrées sous-jacentes (Kohn, 2011).
D’un côté, la note permet de rendre compte du travail dans l’école et des progrès de l’élève. De l’autre, au quotidien, elle peut prendre une place conséquente dans le temps scolaire, au détriment parfois de l’apprentissage. De plus, la note peut parfois provoquer des effets négatifs sur le stress des élèves, sur leur motivation et sur leur rapport au savoir. Elle impacte également les parents qui n’ont parfois comme balises de la réussite de leur enfant que ses notes et ses moyennes.
Aborder la note de manière constructive
La note apparait comme un passage obligé. Elle est sujette à des effets néfastes potentiels et peut induire une logique de comparaison, de performance et de sélection. De plus, les pratiques de notation relèvent souvent pour les enseignants d’habitudes peu questionnées.
Partant de ce constat, il est utile de connaitre et de comprendre quelles sont les conditions nécessaires pour que la note :
Se réfère clairement aux apprentissages enseignés, appris et évalués
Informe précisément l’enseignant et l’élève de ce qui a été réussi et de ce qui doit encore être travaillé.
L’enjeu est de pouvoir :
Offrir une rétroaction pertinente aux élèves afin de soutenir leurs apprentissages grâce à des notes à haute valeur informative.
Favoriser le développement par les enseignants de pratiques de notation au service de l’apprentissage des élèves.