Informer les élèves sur les bienfaits et l’efficacité de la pratique de récupération et de l’effet test
Il existe un mythe fréquent concernant la mémorisation dont les élèves sont souvent victimes. C’est l’idée que dès que nous pouvons nous rappeler une information en mémoire, que nous avons précédemment apprise, il n’est plus nécessaire de s’entrainer à la récupérer en mémoire. Nous pouvons simplement la relire et concentrer nos efforts sur d’autres éléments encore mal mémorisés.
Il s’agit d’une erreur coûteuse en matière d’apprentissage. La recherche montre que ne plus pratiquer, ne plus récupérer des éléments mémorisés réduit considérablement leur rétention à long terme. Relire est insuffisant.
Il est utile d’informer sur les bienfaits de la pratique de récupération ou effet test. Si les élèves testent leur mémoire pendant qu’ils étudient, c’est souvent selon eux pour vérifier l’état de leurs connaissances. Ils ignorent que c’est cette pratique de récupération qui est en réalité l’élément central renforçant durablement la mémorisation.
Lorsque les élèves se fient uniquement à leur expérience subjective pendant qu’ils étudient, ils vont par exemple constater une aisance de traitement pendant la relecture. Ils peuvent tomber dans une illusion de compétence et croire qu’ils connaissent mieux le matériel qu’ils ne le connaissent réellement. Se tester est le seul critère qui permet de s’assurer qu’un apprentissage a eu lieu.
Parce que la récupération de l’information exige un effort mental qui peut sembler difficile et que les performances peuvent sembler imparfaites, les élèves peuvent se décourager et ne pas apprécier de se tester. Cela peut leur donner l’impression que les progrès sont lents et que le processus est inefficace, alors qu’au contraire les apprentissages sont plus durables et profonds. Les efforts et le temps consacré sont rentables.
Paradoxalement plus la pratique de récupération est difficile, mais réalisable, mieux c’est pour l’apprentissage à long terme. Les éléments qui ne sont pas appris sont directement ciblés.
À l’opposé, les stratégies rapides et faciles comme de relire ses feuilles ne mènent qu’à un apprentissage à court terme et superficiel. Ils ne permettent pas de distinguer aisément ce qui est déjà appris de ce qui ne l’est pas, ce qui mène à un mauvais usage des ressources en temps.
Ces aspects liés à l’importance de la pratique de récupération comme moteur de l’apprentissage et comme outil précieux d’autorégulation sont importants à communiquer et à faire comprendre aux élèves.