La conséquence corrective ou l’exclusion de classe comme quatrième et dernière phase du continuum d'intervention
À ce stade, l’enseignant a au moins tenté sans succès trois interventions différenciées par :
Une intervention neutre visant une prise de conscience chez l’élève : indirecte, non verbale puis verbale et dirigée.
Le fait de proposer un choix à l’élève entre l’arrêt du comportement perturbateur ou une conséquence.
L’établissement d’une conséquence qui sera déterminée lors d’un entretien individuel à la fin du cours.
Dans la plupart des cas, en toute logique à ce stade un élève aura rectifié son comportement.
Si tel n’est pas le cas, l’élève obtient dès lors une conséquence corrective convenue à l’échelle de l’école pour ce cas de figure. Dans tous les cas, l’enseignant devra en effectuer le suivi et générer un rapport sur le comportement perturbateur de l’élève.
Certains de ces comportements perturbateurs mineurs répétés ou persistants peuvent être assimilés à un comportement perturbateur majeur qui empêche le bon fonctionnement du cours. Si tel est le cas, l’enseignant est amené à exclure l’élève qui sera pris en charge par un membre du personnel responsable de telles prises en charge.
À ce stade, nous nous rapprochons de l’approche traditionnelle punitive en gestion de classe. Ce qui reste différent est que la conséquence corrective attribuée aura un double enjeu. D’un côté, l’intention est de faire réfléchir l’élève sur le caractère problématique de son comportement d’éventuellement lui en enseigner à nouveau le comportement attendu. De l’autre, l’intention est d’apporter une compensation au temps scolaire qu’il a perdu en lui demandant un travail en lien avec le cours qui lui demandera du temps et des efforts.
L’approche de l’exclusion n’est utilisée que pour traiter les situations les plus problématiques, qui empêchent un bon fonctionnement de la classe.
À l’extrême du continuum des interventions, pour continuer à donner cours normalement, un enseignant n’a plus d’autre piste que d’activer le pouvoir qu’il reçoit par son rôle, ce qui se traduit :
Par le fait de punir le comportement inadéquat pour l’arrêter. Cette punition devra être exécutée ultérieurement par l’élève.
Par un renvoi de l’élève hors de la classe à la suite de la perturbation plus importante dont il est l’auteur.
En cas de punition. En cas d’exclusion, l’élève est alors placé temporairement sous la responsabilité d’autres adultes.
Si ces approches peuvent se retrouver dans la cadre du soutien au comportement positif, elles ne sont pas activées par défaut (sauf incident grave nécessitant une exclusion). L’optique est plutôt d’accentuer sur la prévention et un nouvel enseignement du comportement attendu avec des pratiques de soutien.