L’effet d’imagination lié à l’élaboration
L’effet d’imagination appartient à la théorie de la charge cognitive. Il se produit lorsque les élèves apprennent davantage lorsqu’on leur demande d’imaginer (répéter mentalement), plutôt que d’étudier, des procédures ou des concepts complexes.
Dans un premier temps des élèves étudient des exemples de problèmes résolus ou de tâches complexes réalisées. Après l’étude initiale, il a été démontré (Leahy & Sweller, 2008) que le fait d’imaginer ou de répéter mentalement la procédure présentée dans les exemples améliore les résultats de l’apprentissage par rapport à l’étude seule.
De même, la répétition mentale d’un comportement observé peut favoriser l’apprentissage, à condition qu’elle soit exacte. Cet effet est plus particulièrement susceptible de se produire pour les tâches qui exigent un traitement cognitif plus poussé.
L’effet d’imagination s’applique principalement :
Lorsque les élèves disposent d’au moins quelques connaissances préalables dans le domaine considéré. Pour les élèves ayant peu ou pas de connaissances préalables, l’étude d’exemples supplémentaires reste plus efficace.
Avec des tâches et des problèmes complexes, c’est-à-dire des énoncés à forte charge intrinsèque, contenant de nombreux éléments d’information en interaction.
La répétition mentale peut prendre la forme d’une auto-explication ou d’une récupération mentale de connaissances préalablement apprises. Un point fort de l’effet d’imagination est la récupération et la structuration de connaissances en mémoire à long terme à partir de leur mobilisation par la mémoire de travail.