Développer une culture de l’apprentissage
Au fur et à mesure de leurs expériences scolaires, les élèves peuvent améliorer et enrichir leur panoplie de stratégies d’apprentissage autonome, principalement dans les domaines cognitifs et métacognitifs.
Cependant, les biais cognitifs et le caractère non intuitif de nombreuses approches efficaces font qu’elles vont bénéficier d’un enseignement explicite, d’une pratique délibérée et distribuée, accompagnée d’un retour d’information.
De plus, connaitre une stratégie d’apprentissage efficace ne signifie pas qu’un élève va forcément prendre la peine de la mobiliser, qui plus est à bon escient.
Les composantes cognitives, métacognitives, motivationnelles, sociales ou comportementales ne peuvent être considérées isolément. Elles s’influencent constamment les unes les autres. C’est ce qui permet de parler de la mise en œuvre d’une culture de l’apprentissage en classe qui prend en compte la globalité de ces dimensions.
Prises ensemble et associées, ces composantes peuvent conduire à un processus d’apprentissage dans lequel les élèves peuvent apprendre ensemble ou en autonomie, très régulièrement, des stratégies cognitives et métacognitives efficaces, toujours liées au contexte ou à la tâche.
Le fait qu’ils rencontrent de multiples opportunités de pratique, de rétroaction et des occasions de succès en s’engageant dans ces démarches contribue parallèlement à leur motivation.
Un facteur clé de tout le processus est sa contextualisation dans le contexte spécifique de l’enseignement en classe au sein des différentes matières :
La métacognition est spécifique à la tâche et souvent plus développée chez les élèves qui ont des connaissances préalables plus spécifiques au domaine. Un enseignant peut donner une rétroaction judicieuse sur l’utilisation d’une stratégie dans le cadre des contenus spécifiques appartenant à sa matière.
Il n’y a pas non plus de transfert automatique de ces compétences d’autorégulation entre différentes matières ou différents domaines. Un exemple crucial peut être la faculté à générer un guide d’étude sous forme de flashcards. La démarche sera différente d’un cours à l’autre au-delà de principes communs si elle veut rencontrer une pleine efficacité. Si un élève a appris cette stratégie dans le cadre d’un cours de mathématiques, il ne sera peut-être pas capable de la transférer seul dans un cours d’histoire.
De plus, le fait de rencontrer les mêmes stratégies dans différents contextes augmente la potentialité de développer de bonnes habitudes de travail générales en lien avec celles-ci.
Pour ces raisons, il est si important que les élèves apprennent ces stratégies en fonction du contexte et que leur enseignement relève de la responsabilité des enseignants dans chacune des disciplines concernées.