Ne pas viser la personne dans une démarche de rétroaction
L’évaluation formative ne fonctionne pas sans une rétroaction. Il ne suffit pas que la rétroaction soit précise et professionnelle pour être formative. L’erreur typique est une rétroaction qui décrit ce que l’élève aurait dû faire. Malheureusement, ce n’est pas utile. L’élève ne sait pas comment utiliser cette rétroaction pour s’améliorer.
S’il avait su comment le faire, il l’aurait fait. C’est un peu comme conseiller à un humoriste qui n’a pas réussi à faire rire d’être plus drôle la prochaine fois. C’est comme dire à un cycliste qui a raté une course de rouler plus vite ou à un cinéaste de faire un meilleur film la prochaine fois. Ce type de conseil est certes précis, mais inutile pour l’apprentissage.
La rétroaction est peu susceptible d’être efficace si elle se concentre sur les caractéristiques personnelles de l’apprenant ou s’il fournit un commentaire général ou vague.
Il faut être attentif et éviter des commentaires qui ne servent à rien et deviennent contre-productifs comme :
Essaye de plus d’investir plus dans ton travail ou ton étude la prochaine fois !
Vise à t’améliorer ! Fournis plus d’efforts !
Sois plus structuré !
Bravo pour tes efforts ! Très bien ! Bon travail !
Ce type de commentaires ne contribue pas à améliorer le processus d’apprentissage. Ils n’offrent pas de pistes spécifiques aux élèves.
L’objectif est de révéler ce qui fonctionne et d’un autre côté les faiblesses de la production d’une manière telle que les élèves puissent agir en retour sur elles. L’enjeu de la rétroaction formative porte sur les prochaines actions, sur ce que les élèves doivent faire pour améliorer leur apprentissage futur.
La rétroaction a plus de chances d’être efficace pour améliorer les résultats des élèves si elle met l’accent sur la tâche, la matière ou les stratégies d’autorégulation.