Étudier efficacement ne va pas de soi
La difficulté est que spontanément, les élèves s’y prennent mal pour étudier et apprendre en autonomie.
La recherche en science de l’apprentissage a montré qu’une grande partie de ce que nous considérons intuitivement comme étant des méthodes efficaces ne l’est pas. Dès lors, une part non négligeable du temps de travail que les élèves engagent de manière autonome est tout simplement gaspillée.
Lors du dernier quart de siècle, la recherche a mis en évidence des stratégies efficaces qui sont fondées sur des données probantes. Ces stratégies efficaces devraient assez naturellement remplacer les pratiques moins efficaces.
Mais il y a une double difficulté :
1) Ces stratégies efficaces sont contre-intuitives, car elles ne fournissent pas de bénéfice à court terme, mais un bénéfice à moyen ou long terme.
2) Elles posent des contraintes de mise en application, ajoutent des difficultés inhérentes qui en réalité seraient plutôt des difficultés désirables.
Ces deux difficultés à elles seules expliquent pourquoi :
Des techniques non efficaces persistent à être régulièrement adoptées par les élèves
Des techniques efficaces sont négligées ou méconnues.
Des neuromythes existent également. Il faut notamment que les élèves se débarrassent de l’idée que :
La mémoire peut fonctionner comme un disque dur en conservant une copie exacte de l’information étudiée. Ce n’est pas le cas.
Le fait de s’exposer au même contenu encore et encore (de le lire, de l’écrire, de la voir de manière répétée) l’inscrira d’une manière ou d’une autre dans notre mémoire.