Une modèle simple de la mémoire pour l’éducation
Dans une perspective portant purement sur l’éducation, l’approche la plus simple et minimale de penser la mémoire est de la considérer comme étant un système à deux composantes qui interagissent :
La mémoire à long terme (long-term memory)
La mémoire de travail (working memory)
Ces deux composantes sont responsables de presque tous les apprentissages que construisent les élèves.
1. La mémoire à long terme
Elle peut être vue comme notre carte mentale du monde :
Une carte que nous avons construite et que nous mettons à jour par nous-mêmes.
Elle nous aide à trouver le sens quand nous naviguons dans notre environnement.
Elle représente ce que nous savons et qui nous sommes, et nous informe sur comment agir :
Elle comprend nos croyances, nos connaissances, nos souvenirs, nos états d’esprit, nos compétences, nos habiletés, nos dispositions, nos processus.
Elle n’est pas statique, elle est en constante évolution, de nouvelles informations la rejoignent et s’y connectent, d’autres informations sont perdues :
La carte mentale et ses modèles se réorganisent, s’améliorent peu à peu chaque jour.
L’acquisition de meilleurs modèles en mémoire à long terme comme elle le permet, nous rend plus adaptés à notre environnement, nous donne de meilleures chances de succès.
2. La mémoire de travail
La mémoire de travail gagne à être vue comme un sous-processus de la mémoire à long terme plus que comme une composante isolée. Elle est notre conscience et va activer dans notre mémoire à long terme certaines connaissances et certains processus.
La mémoire de travail peut stocker temporairement un nombre réduit d’informations nouvelles (4 +/- 1 en moyenne) ce qui correspond à sa fonction en tant que mémoire à court terme.
Ses contenus sont pilotés par l’attention. Elle est également responsable du traitement de l’information.